Mais Internet, ce n’est pas seulement le savoir à la portée de tous, ce n’est pas seulement la communication éclair et à moindre coût, c’est aussi l’antre du lion, la porte ouverte sur tous les dangers, la gueule du loup, toujours ouverte, toujours disposée à dévorer ceux qui, par naïveté ou par inconscience, s’y jettent sans précaution.
Il faut surtout penser aux jeunes, insuffisamment préparés pour faire passer au filtre de la critique le flot d’informations reçues. Que de bonnes choses sur Internet mais aussi que de mauvaises, que de fausses informations, que de propagandes qui, sous le couvert de la connaissance distillent la haine et l’intolérance. On pense aux sites religieux qui appellent à la haine de l’autre et diffusent de fausses informations, des exégèses tendancieuses, qui sèment le doute et l’incertitude. Il y a aussi les sites d’information mais en fait des centrales de propagandes d’idées et de théories extrémistes. Il y a enfin les sites pornographiques qui cultivent, notamment dans les milieux juvéniles, une conception perverse de la sexualité et du désir ainsi qu’une image déformée de la femme, simple objet de désir.
On passera sur l’apologie du crime, la consécration de voyous, drogués ou pervers, que des jeunes non avertis risquent de prendre pour des modèles. On pense de plus en plus, dans de nombreux pays à placer des gardes fous, on cherche des moyens de neutraliser les sites dangereux : il est temps aussi d’y penser chez nous.
Si l’Internet est, comme on l’a souvent dit une porte sur le monde, il faut savoir que la porte ne laisse pas passer que du bon…
S. Aït Larba