Il est dans l’ordre des choses qu’un ministre rende visite dans le cadre des missions ordinaires, mais ce qu’il y a lieu de retenir de celle du ministre de l’Education à Béjaïa, c’est plutôt le contexte dans lequel elle intervient et qui se caractérise par une situation conflictuelle à l’échelle nationale entre, d’une part le CNAPEST qui aspire à une existence et à une autonomie syndicale à même de garantir une réelle prise en charge des revendications légitimes des PEST et d’autre part une tutelle qui, au lieu de gérer le conflit social professionnel, n’a pas trouvé mieux que d’avoir recours aux méthodes répressives (poursuites judiciaires, interdiction de réunion etc,) et, par conséquent, aux atteintes graves aux libertés syndicales seules rempart contre l’appauvrissement des salariés en général.A vrai dire, la visite du ministre de l’Education n’est qu’une manière d’occulter les véritables problèmes du secteur et la répression qui s’abat sur les professeurs dont le seul tort est d’appartenir au CNAPEST.Pour le CNAPEST, rien d’étonnant, car il s’agit d’un ministre qui a, un jour, décidé de fermer les universités et un autre de radier 50 000 PEST à l’échelle nationale (…).
