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“Depuis une année, toutes les libertés sont en régression”

Le SNJ et le bureau régional de la FIJ avaient appelé l’ensemble des journalistes et des participants à cette activité pour dire «halte au harcèlement de la presse, libérer Benchicou et un statut pour les journalistes». A cette occasion, Rabah Abdellah, porte-parole du Syndicat national des journalistes a déclaré que «la nouvelle loi organique relative à l’information dont un projet serait en cours d’élaboration, n’aura d’effet positif sur la liberté de la presse que si elle tient compte de cette exigence et la consacre. Mais aussi si elle consacre l’ouverture du secteur audiovisuel à l’initiative privée». Selon le même intervenant, «il est illusoire de prétendre vouloir professionnaliser la presse lorsque chaque mardi des journalistes, quasiment toujours les mêmes, sont déférés devant les tribunaux pour s’expliquer sur des écrits mettant invariablement en cause le chef de l’Etat ou alors l’un d’entre ses proches collaborateurs». Ont pris part à ce rassemblement des éditeurs de journaux, des journalistes, des représentants de la société civile des représentants des associations féminines, etc. Au cours de ce rassemblement M. Abrika, représentant des archs, a déclaré qu’ «il faut tout faire pour libérer immédiatement les journalistes qui se trouvent en prison, à savoir Benchicou et d’autres sous la menace ainsi que la cessation de tout harcèlement contre la famille de la presse indépendante». Quant à Ali Yahia Abdenour, président de la Ligue algérienne pour la défense des droits l’homme LADDH, il a souligné que «la situation des droits de l’homme reste alarmante par la violation massive et systématique de la liberté d’expression et de la liberté syndicale», avant d’ajouter que « la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme est contre le procès fait aux journalistes. Depuis une année, toutes les libertés sont en régression».De son côté, Hafnaoui Ghoul, un journaliste qui a déjà passé plus de six mois en prison à Djelfa, a avancé : «Nous sommes solidaires avec les journalistes qui se trouvent actuellement en prison, notre présence aujourd’hui est un signe de solidarité». L’avocat de Benchicou a également pris la parole dans ce rassemblement pour dire que «la prison a provoqué la dégradation totale de l’état de santé de Benchicou», en ajoutant que «Benchicou risque la paralysie totale de son bras droit», tout en appelant la corporation à maintenir vivace sa mobilisation pour la libération de notre confrère emprisonné.

B. Nawel

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