Les anciens débarqués au profit des ex-FFS

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Le congrès d’un parti politique constitue une halte privilégiée pour ce dernier, afin de revoir son programme, ses textes, mais aussi la composante des structures dirigeantes et son renouvellement. Selon les sources du parti de Saïd Sadi, le dernier congrès a vu la participation de quelque 2500 congressistes, résultat du recrutement opéré par le parti au sein de la société civils, les syndicats, les associations… Mais force est de constater que “les arrivées en masse” n’ont eu aucune traduction dans la composante du secrétariat national. Hormis une dame qui a fait son entrée, tous les autres membres ont été reconduits.

A signaler le limogeage de Hocine Nia, 3e vice-président et ancien vice président de l’Assemblée populaire nationale. Plus que cela, deux militants de la première heure au RCD, natifs tous les deux de Béjaïa, ont été également évincés du secrétariat national. Ainsi Abdenour Ouyahia qui s’occupait de l’émigration a été remplacé par Rafik Hassani. Saïd Azamoum qui occupait le poste de secrétaire national aux élus, et candidat malheureux pour les sénatoriales à Béjaïa, est également débarqué !

Mais le cas le plus frappant est sans nul doute le sort réservé à Djamel Ferdjallah, numéro 2 du parti jusqu’au dernier congrès. Désormais il rejoint le lot pour s’occuper de l’économie.

Parallèlement aux liquidations de militants qui jouissent d’une certaine aura auprès des militants, Saïd Sadi a quasiment consacré la main-mise des ex du FFS sur les structures du parti en Kabylie. Hamid Lounaouci à Tizi-Ouzou, Tarik Mira à Béjaïa et Ali Brahimi à Bouira, seraient plus représentatifs et/ou plus aptes à mener la nouvelle orientation. Ces promotions entrent également en droite ligne dans la bataille des listes pour les législatives.

A cela s’ajoute une autre promotion, celle de l’ex-ambassadeur Khalifa Mameri qui est chargé désormais de la coordination. Des voix contestataires se font déjà entendre, vu que Mameri avait démissionné avec fracas en 2001 du RCD et avait même publié un article incendiaire dans la presse. “L’autre révélation de ce congrès est l’adhésion de cinq députés au RCD. Des députés “élus” en Kabylie en 2002 et qui ont été traités par le même RCD de harkis et de vendus pour s’être portés candidats dans une Kabylie en crise.

C. A.

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