De temps à autres la presse nationale annonce l’assassinat de citoyens, des enlèvements et surtout des rackets, dans des faux barrages.
Ceux qui, il y a quelques années encore ‘’combattaient’’ pour une cause, se sont mués en de vils cambrioleurs, coupant les routes aux paisibles citoyens, les délestant de leur argent, de leurs véhicules et de leurs téléphones portables. Ils ne font même plus la morale aux gens comme ils faisaient autrefois, maudissant le pouvoir en place ou appelant les ‘’kouffars’’ (mécréants) à revenir sur le droit chemin (en fait le leur) avant que les foudres du ciel ne leur tombent sur la tête.
Ils placent leurs faux barrages, de préférence la nuit, volent et, courageusement, disparaissent dans la nature avant que les forces de sécurité n’arrivent. La population de Kabylie a compris depuis longtemps que ces groupes ne sont qu’un ramassis de bandits dont le seul but est la rapine et jamais ils ne sont arrivés à leur faire prendre des vessies pour des lanternes.
Et ce n’est pas aujourd’hui, alors que le terrorisme est vaincu sur le terrain, qu’ils y parviendront. Les terroristes, chacun le sait, ne sont plus que des desperados, des hors-la-loi traqués de toutes part et qui, chassés de leurs tanières par le froid et la faim, font des descentes, sur les routes et dans les villages, comme des bêtes sauvages.
L’Etat s’est montré magnanime avec tous ceux qui, regrettant leurs actes, ont renoncé au terrorisme. Ceux qui s’obstinent à persévérer dans la violence et l’agression devront rendre compte de leurs crimes.
S. Aït Larba
