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Les éléments naturels se déchaînent

Pluies torrentielles, violentes rafales de vent et chute de neige, le tout accompagné par une chute sensible de températures. “Un temps à ne pas mettre un canard dehors”, disait le vieil adage, telles sont les conditions climatiques qui ont prévalu durant ce week-end et le début de semaine. Si les importantes chutes de pluies ont été accueillies avec un grand soulagement par la population, le vent particulièrement violent a, en revanche, fait naître l’angoisse chez les citoyens vivant dans des habitations précaires et fragiles.

Ils sont nombreux à avoir passés une nuit blanche (celle de vendredi à samedi), s’attendant à tout instant voir les toitures des maisons emportées par ces bourrasques qui soufflent pas saccadés avec une rare violence. La météo a évalué à 90 km/h la vitesse du vent ; les villageois de la haute montagne disent qu’elle a franchi la barre des 120 km/h.

Si aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, des dégâts matériels ont par contre été causés par le vent, tels que les toitures en tuiles ou en feuille de ternites endommagées, des murs de clôture effondrés ainsi que d’autres dégâts constatés au niveau de l’arboriculture. Nous croyons savoir que des alertes ont été données à travers des bulletins spéciaux que les services météorologiques font parvenir à toutes les administrations pour leur permettre de se préparer à affronter les fortes perturbations atmosphériques. Mais aucune information émanant des administrations et destinée au public, aux citoyens, dont la majorité subissent des dégâts à cause de la surprise du mauvais tempsn n’a été communiqué.

Il suffirait d’un simple affichage des copies de ces bulletins prévisionnels de la météo sur les lieux publics pour réduire sensiblement les dégâts fréquents que causent ces violentes tempêtes aux citoyens. Nous apprenons à la dernière minute qu’une habitation dans la localité d’Ath Hammad, quatre kilomètres à la sortie nord du chef-lieu de la commune de Saharidj, a été ravagée par un incendie dans la nuit de vendredi à samedi, le feu aurait pris naissance au niveau du compteur de l’électricité suite à un court-circuit provoqué par le vent qui a violemment secoué le fil du branchement individuel. Le vent aidant, selon le P/APC de Saharidj qui s’est rendu sur les lieux du sinistre, le feu s’est rapidement propagé à toute l’habitation et un enfant en bas âge a été brûlé au deuxième degré. Rappelons que c’est le deuxième accident en moins d’une semaine ayant entraîné des dégâts corporels sur trois enfants et dont l’origine est l’électricité.

Cela est dû à la vétusté des lignes électriques dont certaines dépassent largement les 30 ans d’âge et qui demandent à être rapidement revues et prises en charge par la Sonelgaz.

Omar Soualah

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