En hommage à Rabah Hammouche

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En présence du premier responsable départemental de l’exécutif, Ali Bedrici, l’Association des journalistes et correspondants de Boumerdès (AJCB) baptisée au nom de Rabah Hammouche, a commémoré hier la Journée mondiale de la presse en programmant notamment une conférence sur la presse algérienne depuis ses origines jusqu’à nos jours.Lors de son intervention, le wali a rendu un vibrant hommage à Rabah Hammouche, chef du bureau régional de Liberté, victime du séisme du 21 mai 2003. Il rappellera ensuite ce “noble combat mené par la corporation des journalistes pour l’édification d’un Etat démocratique” et en substance la vaillante résistance des gens de la plume et autres intellectuels en Algérie face à l’acharnement des forces obscurantistes. Prenant la parole, Abderahmane Righi, enseignant chercheur en sciences de l’information et de la communication, et journaliste à l’APS, fera tout d’abord une rétrospective sur la presse algérienne sous l’occupation française, divisée alors en cinq catégories, gouvernementale, coloniale, indigénophile, indigène et nationaliste. Gouvernement français et colons voulaient en gros diffuser l’idéologie coloniale, effacer les traditions des populations locales comme préalable à leur assimilation et orientation de celles-ci vers l’usage de la plume au lieu des armes dans l’expression de leurs revendications. Pour se faire l’écho des préoccupations de l’Algérien, personnalités politiques algériennes et ouléma vont, plus tard, créer des journaux dont la parution fut cependant irrégulière pour des raisons politiques et économiques. Succède alors une période de transition, celle de la révolution contre l’occupant au cours de laquelle l’Algérie en combat avait une radio qui émettait à partir du Caire et une agence de presse à Tunis. Brève rétrospective initiée sur l’exercice du métier de journaliste à l’ère du parti unique, puis état des lieux de la presse depuis 1988. L’orateur considère, dans cette optique, le code de 1990 promulgué sous le gouvernement de Mouloud Hamrouche, comme un saut qualitatif pour la presse algérienne. Mais celle-ci sera confrontée, depuis 1991, d’un côté aux affres du terrorisme avec un bilan monstrueux de 100 morts au sein de la corporation, et d’un autre aux atteintes à la liberté d’expression. On attend l’adoption de la nouvelle loi 98 déterminant particulièrement le statut du journaliste, ses droits et obligations. A la fin de la rencontre, le wali a offert des cadeaux à la veuve Hammouche, en rappelant encore une fois la volonté et le courage du défunt journaliste dans l’exercice de son métier.

Salim Haddou

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