S’il y a une contrée mal lotie en matière de développement de proximité dans toute la circonscription de Maâtkas, c’est bel et bien Berkouka, connue sous le sobriquet de “G15” (composée de 15 villages et hameaux). Abritant plus de 10 000 habitants, cette partie sud de la commune de Maâtkas souffre le martyre en matière de développement.
De prime abord, pour se rendre à son chef-lieu communal, le citoyen de Berkouka se voit contraint de passer, paradoxalement, par une tierce commune, à savoir Souk El Ténine, car il n’y a pas d’autres chemins reliant les “G 15” à Souk El Khemis (chef-lieu communal).
En matière d’infrastructures publiques, Berkouka recèle une petite unité de soins quasi-inopérationnelle, une agence postale fermée pour des raisons sécuritaires (le maquis d’El Maj, réputé pour être un fief des islamistes du GSPC est situé non loin des villages), un collège, trois écoles primaires et une antenne APC qui vient également d’être fermée sur ordre du maire pour la même raison sécuritaire, celle-ci ayant fait l’objet de plusieurs actes de sabotage et de vandalisme. S’agissant de l’état des chemins vicinaux, ils sont toujours dans un pileux état en raison du manque d’entretien ou tout simplement parce qu’ils ne sont toujours pas bitumés, à l’image de ceux desservant les villages de Tala Meda, Aït Moh Oussaïd, Takblit, Aït Moh Akli, Aït Ali, Berkouka…
Pis, le chemin intercommunal qui relie cette contrée à Souk El Ténine n’a vu que le tronçon téninois bitumé, tandis que l’autre partie relevant de la commune de Maâtkas attend toujours.
Cette région est par ailleurs lésée également dans les autres secteurs, tels que l’AEP et l’énergie électrique.
Les pénuries d’eau, les incessantes coupures de courant y sont légion. En somme, Berkouka nécessite à elle seule un budget à part entière et si un nouveau découpage administratif venait à avoir lieu, elle mériterait à plus d’un égard, d’être promue commune, et ce pour les besoins de son développement et de son épanouissement.
I. Lounès
