La Dépêche de Kabylie : “Pouvez-vous nous donner un petit aperçu de vos activités ?”
l Zouina Naït Amara : “Nos activités sont reparties en espaces. Chaque espace comprend des activités liées à une discipline. Le premier est réservé uniquement aux activités d’animation, lesquelles à leur tour, sont scindées en deux : les activités permanentes, comprenant tout ce qui a trait aux loisirs culturels comme la musique, la peinture et le théâtre pour enfants, ainsi qu’une autre troupe-amateurs et enfin une troupe de danse moderne, le deuxième espace réservé aux activités à caractère scientifique, tels que l’informatique, l’écologie et l’astronomie.
Ajoutons à cela un espace réservé aux activités audio-visuelles, en sus des activités sportives comme les arts martiaux, l’athlétisme, le football et le hand-ball.
Nous avons remarqué une forte présence féminine dans votre établissement : qu’est- ce qui les attire ainsi ?
l Le sport et l’activité féminine constituent pour nous une priorité. Nous avons un club pour chaque discipline sportive et dont chacun est composé de filles de la région. Nous avons aussi un club féminin de football et de volley-ball.
C’est propre à votre maison de jeunes ou travaillez-vous avec d’autres organismes ?
l Sur le volet du sport féminin, nous travaillons en convention avec l’ADPSF ( Association pour le développement et la promotion du sport féminin), qui travaille, elle, en collaboration avec le mouvement associatif.
Les filles occupent une place importante dans notre établissement : elles sont pratiquement dans chaque discipline ou activité.
Vos activités sont-elles réservées uniquement à vos adhérentes ?
l Non ! il y a des activités qui sont ouvertes au large public : les sorties des week-end pour la plage, les randonnées et les sorties à caractère scientifique, comme les visites aux musées, notamment le Bardo à Alger et qui sont toutes ouvertes aux grand public.
Assurément, votre programme d’actions est très riche tout au long de l’année : quelles sont les actions liées aux manifestations de jeunes ?
l C’est le volet le plus riche et le plus varié. Il va des célébrations des fêtes nationales, comme celles liées à la guerre d’indépendance, aux fêtes internationales, comme la journée du 8 Mars — que nous préparons dès maintenant —, et autres journée de l’arbre, celle de la prévention des fléaux comme le tabagisme, l’alcoolisme, la drogue, le sida et le suicide.
A propos des journées de prévention contre ces fléaux, comment procédez-vous?
l Notre souci majeur est d’informer.
Pour ce faire, nous organisons chaque année des journées de communication et d’accueil sur ces fléaux qui rongent les jeunes et les moins jeunes.
Nous invitons des psychologues et des médecins pour être mieux à l’écoute de cette frange sensible de la société. La caravane de prévention et d’écoute en collaboration avec l’hôpital de la ville sillonne tous les établissements scolaires de la région.
Qui finance toutes ces activités ?
l Nos activités sont financées grâce au fonds de wilaya et aux subventions, même si ces dernières sont insuffisantes pour assouvir cette demande en actions, mais grâce aux efforts du personnel, notamment le directeur Ait Si Ali Smail et les gestionnaires, nous arrivons à équilibrer nos dépenses pour mieux accueillir les jeunes et être proches d’eux.
En dehors du volet financier qui pourrit la vie du mouvement associatif, avez-vous d’autres problèmes ?
Absolument. Le manque de moyens et d’espace, comme les salles, sont aussi de sérieuses entraves en plus du manque de personnel spécialisé ce qui nous rend la tâche très difficile.
Un dernier mot ?
D’abord tannemirt pour toi, à Karim et Madjid qui seront demain avec nous pour la pré-sélection du concours interjeunes du théâtre et musique qui est limité à ceux âgés de 18 à 30 ans. Merci à notre Dépêche, le quotidien de notre kabylie.
Entretien réalisé par Mohamed Mouloudj
