Contrairement aux CHU, les secteurs sanitaires vivent un problème qui fait entorse au fonctionnement des maternités. C’est le manque de gynécologues. A Béjaïa par exemple, il y a un seul gynécologue exerçant à plein temps dans la maternité de l’hôpital et c’est au secteur sanitaire du chef-lieu de wilaya. Les autres secteurs ont recours aux gynécologues conventionnés. C’est du moins ce que l’on a appris auprès des sources médicales concernées. Pourquoi cette pénurie de gynécologues dans le secteur public ? Selon un gynécologue justement, ceux-ci sont recrutés parmi les sortants des facultés de médecine. Et comme le libre choix leur est accordé, ils optent plutôt pour les grandes villes ou les cliniques privées, et la surcharge de travail dans les secteurs de daïra est l’une des raisons qui les dissuade aussi. Selon des sages-femmes, le phénomène de la perle rare est aussi dû au fait que le fraîchement diplômé en spécialité gynécologie n’est plus obligé, comme autrefois, d’exercer dans le secteur public pendant trois années. « Il peut tout de suite ouvrir son cabinet privé », nous disent-elles. Et aussi bien celles-ci que les concernées au 1er degré, en l’occurrence les accouchées, en ressentent terriblement le manque, surtout en cas de césarienne.
T. Y.