“On veut construire une niche à ordures. Tous les membres font des pieds et des mains pour solliciter notamment les privés de nous aider”, nous confie un membre de l’Association dite des 64-Logements connus sous l’appellation “Bâtiments noirs”.
En effet, ces jeunes déplorent leurs efforts pour redonner à leur quartier le meilleur décor possible. Nombreuses sont les grandes réalisations en dépit du peu de moyens dont ils disposent ; il faut rappeler la rampe, pour descendre à leur cité, qui les a pénalisées durant des années.
“On ne peut continuer les travaux car on manque de moyens financiers. N’oubliez pas qu’un quintal de ciment a atteint ces derniers temps la barre des huit cents dinars. Avec le concours de tout un chacun, nous avons acquis du sable et du gravier. il faudrait que les autorités nous regardent au moins avec un seul œil pour encourager tous ces jeunes pleins de volonté”, remarque un deuxième intervenant.
Pour le moment les travaux au niveau de la niche sont à l’arrêt. Les membres de l’association attendent un geste des responsables locaux notamment en ce qui concerne l’aide avec quelques quintaux de ciment. En attendant, les jeunes plantent des arbres pour sauvegarder les espaces verts de leur quartier. Un autre jeune intervient pour avancer une idée : “On entend ici et là l’“opération Blanche Algérie”. Je me demande si au moins dans le prochain programme, un chantier sera mis à la disposition de notre cité. Tous les jeunes sont prêts à contribuer pour la réussite de l’opération”.
Il est attendu que les autres comités de quartier prennent également des initiatives afin de veiller à la propreté et à la protection de l’environnement.
Désormais, en dépit du ramassage quotidien des ordures, des détritus continuent à être jetés anarchiquement.
Le civisme dans notre pays a encore un long chemin à parcourir.
Amar Ouramdane