La mort dans l’âme, la plupart des jeunes, parmi eux des diplômés, ne cessent de se plaindre du manque de débouchés au niveau de leur région. La misère qui frappe des pans entiers de la société est accentuée par le chômage concernant la majorité des familles qui voient leurs enfants livrées à eux-mêmes. La région de M’chedallah, comme partout ailleurs, enregistre de plus en plus de chômeurs. Des “désœuvrés agrées par l’Etat” comme aime bien se définir Karim, ingénieur au chômage depuis déjà plusieurs années. Notre ami qui tente de brosser le tableau, pour le moins lugubre, de sa situation (qui est la même pour bon nombre de ses pairs) essaie tout de même de nous livrer ses impressions.
Il dira : “Ça fait déjà cinq longues années que je suis chômeur agrégé”, avant d’ajouter : “Le mal n’est pas dans le fait qu’il y ait des chômeurs, ce qu’on trouve même dans les pays soi-disant développés, mais plutôt dans le fait que notre région n’offre aucune opportunité. Nous sommes carrément ignorés au moment où tout porte à croire que nos institutions et autres entreprises (privées ou publiques) accusent un déficit énorme en matière de compétences”. Sur cela, notre interlocuteur s’attelle à démonter les opportunités que recèle la région de M’chedallah, mais qui malheureusement restent devant l’œil borgne des responsables compétents qui “s’amusent à gérer leur petites “chahrias” sans penser à créer une dynamique d’investissement mettant en synergie les compétences intellectuelles et les moyens disponibles”.
L’avis de ce chômeur es-qualité est partagé par l’ensemble de ces jeunes livrés à la rue sans prise en charge aucune et même sans considération. En l’absence de chiffres fiables (ce qui démontre le peu d’intérêt accordé à ce volet) on peut supposer qu’il existe un nombre très important de chômeurs au niveau de cette région.
Cela dit, une approche nouvelle doit enfin être entreprise par les responsables, ils ne doivent pas perdre de vue que la prise en charge de ces chômeurs et même leur exploitation pour le bien de tous est capitale. Cela si on veut que cette région tire profit de ces compétences et change de situation au lieu de rester dans la misère et la désolation.
Lyazid Khaber