Les attentats à la voiture piégée, perpétrés mardi passé dans plusieurs contrées de la Kabylie, interpellent aussi bien la classe politique que la société civile, notamment de la région, sur la nécessité de se rassembler, dans la diversité, pour impulser la dynamique d’une citoyenneté agissante comme rempart infrangible face au terrorisme.
Les actes terroristes commis à El Kseur puis à Adekar, dans la wilaya de Bgayet, il y a quelques mois et les attentats de la semaine écoulée dans la wilaya de Tizi Ouzou et de Boumerdes nous renseignent de façon probante sur les velléités des hordes terroristes de privilégier la Kabylie comme cible dans leur sale besogne.
Pourquoi la Kabylie ? Pourquoi maintenant ?
Ces questions, somme toutes légitimes, que se posent de larges pans de la société, ne doivent pas nous entraîner dans la logique suicidaire qui consiste à nous confiner dans la condamnation passive des actes terroristes ou dans une quelconque expectative contemplative des événements.
La lutte sur le plan sécuritaire doit être certes renforcée, mais elle ne constitue, à l’évidence, qu’une solution en aval pour endiguer le terrorisme. L’approche en amont dans le traitement efficace de ce phénomène à ramifications internationales, impose à l’Etat avec tous ces démembrements de s’attaquer à la matrice idéologique qui le génère et le catalyse : l’islamisme.(…)
Il s’attaque aux fondements même de notre identité pour mieux asseoir son règne. Dans certains villages, ce sont des imams désignés par l’Etat, qui agissent comme militants. (…)
La CICB qui envisage de participer aux prochaines élections, en attendant la deuxième séance du conclave interwilaya qui aura lieu le jeudi 22 février 2007, compte sceller un pacte citoyen qui engagera l’ensemble des forces vives à promouvoir le débat fécond et à défendre, dans la diversité, les valeurs de progrès, de liberté et de justice sociale. (…)