Le ras-le-bol des villageois

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Le village d’Aït Idriss est situé dans la commune de Taskriout à une soixantaine de kilomètres à l’est de Béjaïa.Les 9000 habitants qui y résident vivent une multitude de problèmes. Le chemin de wilaya menant d’Aït Idriss à Kefréda revêt une importance capitale pour les habitants de la région eu égard à son trafic important. Seulement, cette infrastructure est devenue impraticable après quelques secousses telluriques qui ont ébranlé la région de Kherrata, il y a de cela une quinzaine d’années, connaissant également la vétusté de la route et le résultat est connu. A rappeler que ce tronçon est long de 9 km. A cela viennent s’ajouter d’autres problèmes et non des moindres qui empoisonnent la vie des citoyens tels l’absence de l’éclairage public, mais aussi et surtout d’assainissement. «Les nombreux élèves qui se rendent a l’école se voient malheureusement obligés de piétiner certaines poubelles jetées ça et là, et ceci en l’absence bien sûr d’une décharge publique. Plusieurs cas de maladies ont été d’ailleurs enregistrés et ce d’une manière quasi-quotidienne. Aussi et en l’absence d’éclairage public nous utilisons des lampes électriques pour sortir la nuit et je ne vous cache pas que pendant ces moments précis nous ressentons une absence manifeste de l’Etat. «On parle souvent de relance économique mais nous ne voyons rien venir», dira un citoyen d’Aït Idriss. Du côté de l’PAC, un des membres, n’est lui, pas passé par plusieurs chemins pour apporter des réponses à une telle situation non moins désolante. «Nous n’avons pas les crédits nécessaires pour satisfaire tous les villages» dira-t-il. Nonobstant sa vocation de région touristique (la cascade de Kéfrida étant juste à côté), les colons français ont fait de cette localité un véritable pôle de gisement de fer, d’acier et d’or. «Nous avons bien sûr saisi toutes les instances concernées afin d’améliorer notre cadre de vie, mais en vain» ajoutera le même citoyen. Bref, pour un ras-le-bol c’en est vraiment un.

A. Nabet

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