L’Algérie est en  »bonne voie »

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“L’Algérie est en bonne voie pour atteindre l’essentiel des objectifs du millénaire pour le développement(OMD) avec l’échéance de 2015″, a déclaré Marc Destanne De Bernis, représentant et président du Programme des Nation unies pour le développement (Pnud) en Algérie, lors de la présentation par le Conseil national économique et social (CNES), du 6e rapport national sur le développement humain, en présence de membres du gouvernement et de représentants d’ambassades accréditées à Alger.

Exprimant sa conviction que le rapport permettra de mettre en lumière les « évolutions positives » récentes de l’Algérie dans tous les domaines, le représentant du PNUD a indiqué que les résultats du rapport sont « tangibles », en matière de lutte contre la pauvreté et de réduction des inégalités ainsi que de satisfaction des besoins humains.

Selon les normes internationales et en utilisant les données statistiques nationales, M. De Bernis a considéré ce rapport comme le premier qui s’efforce de calculer l’Indice de développement humain (IDH) et les indices associés, à savoir l’indice de pauvreté humaine, l’indice socio-spécifique de développement humain et l’indice de participation des femmes.

Il a, par ailleurs, souligné l’esprit de coopération « confiante et exigeante » qui s’est établi entre le CNES et le PNUD, indiquant que le processus d’élaboration de ce rapport a constitué un « véritable exemple de partenariat international profitable aux deux parties ». « Les indicateurs si précis et si rigoureux soient-ils ne doivent pas », a-t-il précisé, « constituer une fin en soi, mais servir à l’évaluation des politiques entreprises au niveau national ». Intervenant pour sa part, Jacques Charmes, expert du PNUD, a soutenu que les données et les résultats présentés dans le rapport du CNES sont « tout à fait fiables ». Pour étayer ses propos, l’orateur a noté que les données statistiques utilisées ont été « validées » par le département sectoriel et l’Office national des statistiques (ONS). M. Charmes a souligné que la nouveauté dans ce rapport réside dans le calcul des indices de développement humain sur la base de données nationales en utilisant les méthodes employées au niveau international. Il a tenu à expliquer dans ce même contexte que le taux de chômage a été calculé à partir des enquêtes sur l’emploi de l’ONS et du recensement de la population ainsi que sur la base de la définition préconisée par l’Organisation internationale du travail (OIT). Quant à la pauvreté, le même expert a indiqué que le calcul du taux de cette dernière se fait à partir des enquêtes sur les budgets de consommation des ménages.

Par ailleurs, Mohamed-Seghir Babès, président du Conseil national économique et social (CNES), a affirmé, en marge d’une cérémonie consacrée à la présentation de ce 6e rapport, que « l’Algérie est le premier pays à élaborer un rapport national sur le développement humain en collaboration étroite avec le Programme des Nation unies pour le développement (Pnud) et en utilisant les standards internationaux requis en la matière ». Pour M. Babès, le rapport de l’année 2006 représente le fruit « d’un consensus » entre l’ensemble des parties prenantes à son élaboration, à l’instar des ministères et de la société civile, ajoutant que ce travail constituera désormais « une typologie » pour les prochains rapports nationaux sur le développement humain. Qualifiant le partenariat CNES-PNUD d' »exemplaire », le premier responsable du CNES a expliqué que ce rapport a été basé sur cinq « lourdes » réflexions, entre autres le développement humain, la pauvreté et la lutte contre ce fléau ainsi que la bonne gouvernance, les libertés économiques et l’économie portée sur la connaissance.

M. Babès qui a signalé que le 6e RNDH constituera « une référence » lors du classement de l’Algérie dans le cadre du prochain rapport mondial sur le développement humain, a toutefois annoncé que le CNES procédera, lors de sa prochaine session, à l’évaluation des systèmes nationaux de l’éducation-formation et de la santé. La situation de l’Algérien a « progressé » en matière notamment de longévité qui « se rapproche des modèles et des paradigmes des pays les plus avancés », de revenus ainsi qu’en termes de parité des genres, a-t-il ajouté.

S’agissant des missions du CNES, M. Babès a expliqué que le conseil, qui est une institution consultative, est chargé d’une mission cruciale consistant essentiellement à évaluer l’application des politiques publiques et « à dénoncer » toute anomalie constatée dans ce sens.

Nabila Belbachir

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