Tarikt, un village sans réseau d’assainissement

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Rien n’est plus affligeant que la vue “cauchemardesque” et omniprésente de ces eaux usées, coulant à même le sol, suivant machinalement leur cours au gré de l’indifférence totale des piétons et des habitants qui se heurtent matin et soir à ce spectacle effroyablement laid.

En cette période où la pluie se fait vraiment désirer, les bactéries en furie, sous l’effet des hyperthermies naturelles, atteignent le paroxysme de leur reproduction et de leur virulence.

Le cas du village Tarikt, situé une dizaine de kilomètres au sud-est de la commune de Melbou, illustre parfaitement cet état des lieux des plus déplorables, car tenez-vous bien, quarante-quatre ans après l’Indépendance, les 500 âmes qui y vivent et s’y accrochent miraculeusement, n’ont toujours pas vu la fin de leur calvaire, venir ou même faire l’objet d’une étude par les différentes Assemblées communales et aucune formation politique n’a daigné y mettre le holà pour atténuer, un tant soit peu leurs souffrances.

En pleine nature, dans une forêt somptueusement belle, serpente dans l’oubli le plus total, ce flux visqueux d’eaux usées qui débordent des canalisations individuelles “anarchiques” des plus vétustes.

Ces horreurs se conjuguent avec toutes sortes d’insectes et d’être vivants microscopiques défiant la population. Les odeurs nauséabondes qui s’en dégagent sont telles qu’elles rendent tout passage intenable et toute vie aux alentours infernale.

Les riverains se limitent à prendre leur mal en patience sans toutefois croire qu’un jour leur paisible localité longtemps ignorée, soit l’objet d’une prise en charge effective et surtout responsable. Pour l’heure, la loi du silence reste inviolable et les ambitions des villageois restent excessivement restreintes !

Rabah Zerrouk

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