l Il n’échappe à personne que notre jeunesse, notamment dans les zones rurales, est livrée à elle-même en raison du manque d’infrastructures culturelles et sportives. D’ailleurs, cette frange de la société est quotidiennement guettée par les nombreux vices aussi dévastateurs les uns que les autres. Dans les villages de M’kira, l’une des municipalités des plus déshéritées de la wilaya de Tizi Ouzou, les jeunes sont pris entre le marteau et l’enclume, en d’autres termes entre le suicide et les autres maux (alcool, drogue…). Pour éviter ces malheurs et mettre des atouts du côté de cette catégorie de la population-ô combien vulnérable ! —, les autorités ont élaboré trois fiches techniques en vue de réaliser des foyers pour jeunes dans les plus grands villages de la commune. Selon un élu de l’assemblée, cette programmation va réjouir les jeunes des villages de Taka, d’Aït Messaoud et Bouhadj. Ces derniers auront désormais leurs maisons de jeunes. Certes, c’est une bonne décision, mais il faudrait maintenant réfléchir au moyen de les réaliser. En premier lieu, il faudra dire que la commune n’a presque pas de foncier, surtout dans les villages. En deuxième lieu, n’oublions pas que peu d’entreprises sollicitent ces projets dont les enveloppes financières ne sont pas assez conséquentes. Il reste à demander surtout l’adhésion des habitants à mettre des terrains à la disposition des autorités sinon de telles réalisations traineront des années. L’optimisme devra tout de même l’emporter sur tous les autres aléas. En définitive, si ces foyers pour jeunes voient le jour, ils seront enfin des asiles pour toute cette jeunesse en mal de loisirs.
Amar Ouramdane