Un “pont cassé” à payer

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Après l’écroulement du pont de Sidi Aïch, sous le poids d’un porte-chars convoyant un transformateur de 210 t, les interrogations quant aux responsabilités à l’origine de l’accident, qui aurait pu engendrer mort d’hommes, demeurent. En fait, deux questions, au moins, s’imposent d’elles-mêmes.

La première revient à se demander, pourquoi n’a-t-on pas prévenu la survenance de l’accident sachant pertinemment que le pont n’aurait eu aucune chance de supporter une charge aussi colossale.

Rien moins en effet, que 210 t de poids, 4,78 m de hauteur, 3,2 m de largeur, 11,5 m de longueur pour un volume de 170,55m3 ! Ce sont là les caractéristiques de l’immense transformateur fourni par une société française (VA Toch Transmission distribution SA Grenoble), au poste Sonelgaz 400-200kw de Bir Ghbalou.

Seconde question à poser qui a permis l’itinéraire via Sidi Aïch qui nécessitait l’emprunt du pont effondré, sans en mesurer les conséquences ? Contacté par nos soins, le P/APC de Sidi Aïch, M. Malek Brahiti, affirme qu’immédiatement après l’accident des “experts étaient sur les lieux pour tenter de dégager les premières pistes qui permettraient de situer les responsables de l’accident”. Il croit même savoir qu’une commission d’enquête sera dépêchée à cet effet.

D’ores et déjà, pour rappel, il a été établi comme première défaillance celle du chauffeur du porte-chars, qui aurait opéré une “brusque décélération” qui s’avérera fatale.

Pour en savoir plus sur les éventuelles défaillances et/ou négligence à l’échelle administrative de l’accident, nos tentatives d’avoir l’avis de la Direction des travaux publics (DTP) de Béjaïa se sont avérées vaines.

Quoi qu’il en soit, s’agissant du rétablissement de la circulation sur la route centrale de Sidi Aïch, interrompue avec l’écroulement du pont, le maire de Sidi Aïch, nous fait savoir, qu’un “petit pont en amont” sera construit “avant la fin de la semaine” en attendant la reconstruction du pont effondré.

Hakim. O.

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