L’union locale UGTA de la circonscription d’Amizour, regroupant neuf communes, a tenu son septième congrès le jeudi dernier au CEM 800/300 et à l’issue duquel les 100 congressistes ont procédé au renouvellement de la commission exécutive de cette instance interprofessionnelle avec la réélection du secrétaire général sortant, en l’occurrence Boualem Chouali, issu du secteur de l’éducation pour un second mandat de 4 ans. L’ouverture des travaux de cette conférence de renouvellement prononcée par Hachemi Mouloudji, en sa qualité de SG de l’union de wilaya de l’UGTA, a donné lieu à la lecture puis à l’adoption des bilans moral et financier du bureau sortant, qualifiés d’ailleurs de “positifs” de par la large adhésion enregistrée lors de ces trois dernières années, puis du rôle joué par l’US d’Amizour dans la prise en charge des dossiers brûlants concernés des conflits socio-professionnels des deux secteurs public et privé implantés dans ce territoire.
Ainsi, à l’instar des secteurs de la Fonction publique, dont l’éducation, la santé publique et les collectivités locales, l’UGTA se trouve implanté aussi dans les entreprises publiques et privées comme c’est le cas de la Socerca, laiterie Amizour, SIMB, Somacob et MBS.
La résolution des travaux de ce 7e congrès laisse entendre que ce regroupement de 13 représentants de base de travailleurs est venu au moment “d’une transition issue du passage de l’économie dirigée vers l’économie de marché et n’est pas sans conséquences désastreuses sur le monde du travail”. Une condition qui n’est pas sans marquer cette région de la Soummam qui n’a pas échappé à la dissolution de certaines entreprises, comme celle de l’Ecotra El Kseur et la privatisation de la Cojek du groupe Enajuc cédée au groupe Cevital. Les congressistes d’Amizour avestissent que d’autres unités, à savoir la SIMB, l’Edimco, la Somacob et la laiterie d’Amizour sont dans le collimateur de rouleau compresseur de la privatisation. Concernant la fonction publique, Louhab Khoulalène secrétaire national à l’UGTA, chargé des conflits, a, dans son intervention, exhorté les syndicalistes à redoubler d’efforts pour faire dans la résistance afin de concrétiser les accords de la tripartite. “Notre monde de travail vient de traverser des périodes de remous, il est impératif de faire dans la résistance pour respecter les accords concernant la promulgation du statut de la Fonction publique et les amendements des statuts particuliers”. A cet effet, l’orateur avance en substance que l’UGTA a arraché lors de ces accords un amendement du projet de la Fonction publique, qui a atteint les 80% sans pour autant omettre de signaler que quelques zones d’ombre restent à éclairer pour atteindre les 48 statuts particuliers nécessaires des 36 renvois déclarés. Au niveau local, le secrétaire général de l’UL, reconduit, a reconnu que la commission aura du “pain sur la planche” durant ce nouveau mandat, vu les différents conflits qui existent au sein de centaines d’entreprises, comme celle de la briqueterie NBS d’Amizour dont la centaine de travailleurs est au chômage depuis plusieurs mois, suite à un prétexte de panne technique.
Les turbulences n’ont pas épargné les secteurs de la Fonction publique dans cette région oùplusieurs établissements scolaires ont été le théâtre de contestations sans fin.
Nadir Touati