Les jeunes livrés à eux-mêmes

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Il n’est certes pas le plus démuni des villages de la commune de Fréha. Aït Bouali, puisque c’est de ce village martyr qu’il s’agit, fort de ses 68 chahids qui ont offert leurs vies pour l’indépendance de l’Algérie, a bénéficié d’un projet d’AEP qui est en voie de finition. Il est aussi relié au réseau d’assainissement et a bénéficié de l’éclairage public… mais ce sont surtout ses jeunes qui souffrent le martyre, vu le manque flagrant des infrastructures pouvant les tirer de leur éternelle monotonie.

Pourtant ce n’est pas les volontés qui manquent au sein de ce village qui donne l’air d’être parfaitement organisé autour de ses deux associations, à savoir l’association culturelle Kamel-Messaoudi et l’association religieuse, pour le reste il y a le comité de village.

“Je crois que dans ce domaine, notre village est l’un des plus disciplinés de la commune, nous sommes dotés de deux association. Elles et le comité de village ont toujours essayé de porter les problèmes des jeunes en haut. Nous savons qu’il faudra bien un cadre pour réclamer quoi que ce soit, mais force est de constater que cela ne nous a pas été d’une grande utilité, puisque le village est toujours en manque criant d’infrastructures destinées aux jeunes. Nos démarches sont resté vaines, nous avons demandé par exemple une maison de jeunes, sinon une aire de jeu, et que sais-je encore mais en vain”. Nous dit en effet un membre de l’association Kamel-Messaoudi. Sinon, Aït Bouali, ce village de près de 1 200 habitants distant de 7 km de la localité de Fréha souffre surtout de l’état de son réseau routier dans la mesure où, nous dit-on, ses petites ruelles ne sont pas encore bitumées et une partie de sa piste principale reste encore sans goudron. Le même membre de l’association culturelle fait état en outre du manque ou de l’inexistence d’Abribus au niveau du village. Notre interlocuteur se demande dans un autre registre “pourquoi la salle des soins construite il y a quelques années reste toujours non-fonctionnelle?” En fait, elle n’est pas la seule du genre à subir le même sort, puisque d’autres villages encore se sont vus, dans un passé pas si lointain, dotés de salle de soins qui ne seront toutefois jamais mis en service. Là, c’est une tout autre histoire.

M. O. B.

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