A huit heures tapantes, au lieu de se diriger vers leurs classes respectives, une dizaine de mioches, bidon à la main, se dirigent vers le revendeur de mazout, installé à quelque cinq cents mètres de l’école.
Nous les avons croisés accompagnés du proviseur de leur école. Cela s’est passé le samedi matin à l’école du centre, communément appelée “CEG”. Le responsable de l’établissement menace de renvoyer les enfants si la situation venait à persister. “Nous travaillons sans chauffage, depuis cinq jours. J’ai personnellement saisi les responsables. Je leur adresserai une autre correspondance, dès aujourd’hui”.
Ain El Hammam est connue comme étant une région de froid. Les administrations, à l’instar des simples citoyens, doivent prendre leurs précautions afin d’éviter des ruptures imprévues dans la distribution. Si Naftal se mettait en grève, durant quelques jours, allons nous fermer les écoles ou continuer à travailler en faisant sautiller les enfants afin qu’ils ne sentent pas le froid ? Au niveau de l’APC, on nous informe que les établissements scolaires seraient approvisionnés dès lundi. Notre interlocuteur saisit l’occasion de notre présence pour nous donner les chiffres concernant l’approvisionnement des établissements scolaires en mazout, carburant utilisé dans toutes les écoles primaires, faute de chauffage central.
Ainsi, nous apprenons que, depuis le mois de septembre, le service chargé de l’approvisionnement au niveau de l’APC a acquis 30 000 litres de fuel réparties sur les 38 classes qui composent les 15 écoles de la commune. L’école du centre en a reçu
3 000. Il est bon de préciser que contrairement aux collèges et lycées qui ont une certaine autonomie de gestion, les écoles primaires sont à la charge des APC qui sont responsables des réparations, du chauffage, de l’entretien quotidien et autres consommables, telles la craie, les tableaux…
Cela ne va pas sans créer, de temps à autre, quelques frictions entre les éducateurs et les mairies. Les faux problèmes prennent alors le pas sur le volet pédagogique.
Nacer B.