l Premier effet induit par la tension que connaît ces derniers temps la filière lait : le rationnement à deux sachets maximum par personne, de ce produit de toute première nécessité à Akbou. Pourtant, et quelque paradoxal que cela puisse paraître, Akbou avec deux unités de production, voire trois avec la laiterie “La Vallée” demeure pourtant un pôle de première grandeur, aussi bien pour le lait que pour ses dérivés.
La même tension, on la retrouve à travers toute la wilaya, particulièrement à Béjaïa où le ravitaillement se fait de manière sélective, des quartiers étant carrément boudés et “mis en quarantaine”. Si pour le moment le prix administré du sachet reste stable, le citoyen s’interroge légitimement sur l’avenir immédiat, la disponibilité du produit et l’augmentation des prix dont tout le monde parle. De la direction du commerce de Béjaïa peu ou pas d’information ou tout du moins rien que le citoyen ne sache déjà. “La tendance est à la stabilité et le dossier est pris en considération au plus haut niveau de l’Etat”, nous a confié un cadre de cette administration. “ll s’agit de trouver les mécanismes idoines tenant compte de l’intérêt bien compris des producteurs, des consommateurs mais aussi de la réalité d’un marché international où les cours de la poudre de lait ont connu une hausse sensible” a ajouté notre interlocuteur. Parmi ces mécanismes, la fiscalité revue à la baisse, peut être un facteur de stabilité des prix, de même que les chargés imposées aux producteurs. Dans cette attente, c’est le ventre noué que le citoyen, chaque matin, se présente pour s’offrir le lait quotidien en se demandant de quoi sera fait le lendemain. Alors qu’à l’horizon se profile le spectre des pénuries…
Information de dernière minute, après la fermeture de la laiterie La Vallée de Tazmalt et le débrayage de cinq heures à l’unité d’Amizour, c’est autour de l’usine d’El Kseur de connaître un arrêt de travail le samedi 3 mars pour absence de matière première. C’est donc un véritable effet tâche d’huile qui ébranle l’ensemble de la filière.
M. R./Amirouche B.
