La ministre de la Culture Mme Khalida Toumi a ouvert hier la sixième édition des Rencontres d’art de la Méditerranée à Alger, à l’Ecole supérieure des Beaux-Arts, en présence de son directeur et organisateur de la rencontre, M. Djehiche, du président de l’association Ecume, M. Belli Daniel, des directeurs d’écoles régionales d’Algérie ainsi que de 20 autres institutions pédagogiques étrangères représentant 12 pays, des directeurs d’établissements culturels d’autres disciplines, d’ambassadeurs, de philosophes et des critiques dans les arts plastiques, parmi eux Yves Michaud de France, Jale Erzen de Turquie et beaucoup d’autres. Mme la ministre, le directeur de l’Ecole supérieure des Beaux-Arts et le président de l’association Ecume ont rendu un vibrant hommage, avant d’annoncer l’événement, à Rabah et Ahmed Asselah qui sont tombés sous les balles des terroristes dans ce lieu ainsi qu’à la défunte compagne de Asselah.Devant une centaine d’étudiants et professeurs étrangers venus du bassin méditerranéen afin d’échanger les diverses cultures à Alger sous le thème « Les Jardins en Méditerranée », Mme Toumi a donné une brève allocution pour présenter Alger dans toute son histoire, ses traditions et ses coutumes. « Vous êtes, ici, sur une terre jonchée de mémoire, de souvenirs, de prestige, est-ce, d’ailleurs, un hasard que cette journée coïncide avec le 8-Mai 1945 ? Cette ville est un témoignage de la grandeur de ses habitants et de sa profondeur historique et culturelle « , dira t-elle. “La rencontre des Arts avec la Méditerranée, a expliqué Mme la ministre, remonte aux temps anciens, quand la Méditerranée était le monde et le monde était la Méditerranée. Cette dernière a été toujours le continent culturel dans lequel se sont cristallisées des écoles d’arts dans le monde. Il faut partir de l’idée que l’art et la culture dans ce continent est un lien commun qui fait le patrimoine de toute l’humanité. J’estime qu’il faut jalousement le préserver. C’est notre façon d’être au monde et d’être dans le monde », poursuit-elle avant de céder la parole à M. Djehiche. »Il faut dire que la sixième édition des Rencontres d’art de la Méditerranée à Alger rentre dans le cadre d’échanges culturels et artistiques avec les pays du bassin méditerranéen. Mais aussi dans un contexte pédagogique « , informe-t-il.Les workshops se sont ouverts hier aux étudiants par les professeurs des différentes écoles. Le directeur de l’Ecole supérieure des Beaux-Arts à Alger a annoncé lors de cette occasion que le public pourrait bénéficier des cafés philosophiques qui seront présentés dans ce même lieu jusqu’au 14 du mois en cours. Des soirées musicales, des spectacles ainsi que des bals masqués seront organisés tous les jours à l’Ecole des Beaux-Arts.La première Rencontre d’art de la Méditerranée s’est déroulée en 1985 à Marseille, en 1990 à Alger, en 1991 en Tunisie, en 1992 en Syrie, et l’année passée en Italie. De nombreux pays se sont excusés auprès de l’institution organisatrice de l’événement de ne pas pouvoir répondre favorablement à la rencontre et ce, à cause de problèmes internes.
Fazila Boulahbal