En effet, selon une plate forme de revendications, que nous avons en mains, pas moins de neuf points ont été soulevés. A commencer par la saturation de la ligne, où près de 83 véhicules (G9, minibus, cars de longs trajets), se croisent quotidiennement dans une même destination. Selon toujours ces protestataires, “il y a plus de fourgons que de voyageurs. Vraiment, parfois, on a de choix que de rouler avec le bus à moitié vide, ou de se clouer à l’arrêt et dans quelles conditions ? A l’image de cette vétuste gare routière, trop exiguë, qui n’est guère digne d’une daïra comme M’chedallah. On n’y trouve ni sanitaires, ni Abribus, ni encore d’autres services indispensables, surtout en cette pleine période estivale. Et dire qu’on débourse plus de 1500 DA, comme frais de stationnement mensuellement”, nous précise un transporteur. A cela, il faut ajouter un nombre indéterminé de fraudeurs sur la RN 5 et de bus transitaires à destination d’Alger, Boumerdès, Béjaïa et Tizi Ouzou, qui ne cessent de racoler les clients à longueur de journée, qui pour certains ont bénéficié d’autorisations officielles. Pour fuir ce cauchemar quasi quotidien, certains transporteurs n’ont trouvé mieux que de créer un arrêt bis au niveau du carrefour “CEM Amrouche Mouloud”, à 2 km en aval, une façon pour eux d’intercepter directement les voyageurs venant de “Tazmalt” et d’éviter la chaîne interminable à l’arrêt de la ville. Situation qui agace vraiment ces chauffeurs de bus. Un autre point soulevé, c’est que certain transporteurs qui assurent normalement des lignes interwilayas ne respectent guère les horaires de départs (les matins surtout), qui leurs ont été délivrés, ils démarrent tôt de M’chedallah pour attendre après l’horaire fixé à la gare routière de Bouira rien que pour faire le voyage du matin. D’autres, par contre, se rabattent carrément sur la ligne M’chedallah-Bouira lorsque le travail manque sur leurs itinéraires fixes (Alger-Boumerdès). Devant ce pourrissement des conditions de travail dans ce secteur clé pour l’économie nationale, quelque 32 propriétaires de minibus, en grève, interpellent les autorités compétentes de la wilaya afin qu’elles prennent des mesures qui s’imposent et ce, afin d’appliquer rigoureusement la réglementation et lois en vigueur. Ce qui permettra sans doute d’éviter à l’avenir, tout affrontements entre transporteurs qui étaient très fréquents déjà par le passé. Mais aussi pour une éventuelle “déclochardisation” de ce secteur et ce, pour mieux assurer la sécurité des usagers et épargner des vies humaines. Surtout, connaissant cet axe routier de la RN 5 entre M’chedallah et Bouira, qui est le plus meurtrier à l’échelle nationale.
Farid A.
