Un espace de lumière en herbe

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l C’est vraiment un grand défi d’investir son argent dans un pays où les gens, en général, s’orientent bien plus vers les pizzerias que vers les librairies. La librairie 1000 feuilles, qui a ouvert ses portes depuis déjà quelques mois, est un espace de lumière. Située, avenue Khelifa-Boukhalfa, à Alger-centre, cette espace livresque offre une opportunité précieuse pour les amoureux du livre. Grâce à la volonté de M. Sid Ahmed, une série de ventes-dédicaces ont vu le jour en l’espace de très peu de temps. Espérant que cette librairie résistera aux multiples entraves qui freinent toute activité dans le secteur culturel et spécifiquement dans le domaine du livre.

Yacom

Des éditions de livres qui se distinguent

l Les éditions Yacom, peu médiatisées jusqu’à ce jour, viennent de se distinguer. En effet, la publication du livre posthume de l’immense écrivain algérien Mouloud Feraoun La cité des roses met la lumière sur un travail éditorial très intéressant. Au moment où certain éditeurs se contentent de reprendre les livres déjà dans le domaine public, ou se consacrent à pirater des auteurs connus, Yacom fait un travail remarquable. Peut-être que ces éditions nous réservent beaucoup d’autres surprises.

La dernière prière, de Hamid Grine

Un best-seller ?

l Le nouveau né de journaliste algérien Hamid Grine, intitulé La dernière prière est le livre le plus médiatisé cette année. Ce roman, publié aux éditions Alpha, ne cesse de marquer par sa forte présence dans la presse du pays de Nabil Farès. Certains médias présentent ce livre comme un best-seller et le singularise de plus en plus. Cependant nombre de professionnels du livre estiment quant à eux qu’on ne peut même pas parler de best-seller en Algérie, puisqu’on n’édite les livres qu’à quelques milliers, et parfois à quelques centaines d’exemplaires.

Yasmine Chérifi

Activités culturelles, Bgayet

Akfadou est une fête

l Ce sont les activités culturelles qui embellissent les villes et les villages. Le grand écrivain américain Ernest Hemingway a intitulé l’un de ses merveilleux livres : Paris est une fête. La petite bourgade des Ath Menssour ; située à une vingtaine de kilomètres de la ville de Sidi Aïch, vient de renouer avec l’art et la culture. L’hommage rendu à un chanteur de la région, feu Tahar Oudjedi ressuscite de belles habitudes, longtemps classées aux oubliettes. Les femmes sont aussi à l’honneur, plusieurs activités ont été consacrées, uniquement pour elles. La grande chanteuse kabyle Louiza les a bercés avec ses plus belles mélodies et de ses textes envoûtants. Cette femme chante comme au bon vieux temps. Les années qui passent n’arrivent pas à avoir raison de son talent et de sa beauté. C’est aussi une opportunité pour donner leur chance à de jeunes artistes en herbe, tels que Moh Meziane, Barbar Allaoua et Idir Tahrat de se produire sur cène. C’est grâce à l’association Idles Akfadou et à la volonté des habitants de cette commune montagneuse et enclavée que ces célébrations ont pu voir le jour. De grandes figures de la chanson kabyle ont marqué leur présence à l’instar de Chikh El Mehdi, Kamel n’Ali, le groupe Anza et le groupe Idourar. Da Lmekhtar et Na Ldjida (parents du regretté Tahar Oudjedi) ont remercié vivement les organisateurs de ces actions contre l’oubli par le truchement d’une communication téléphonique à partir de la ville-lumière, Paris. Peut-être que ce sera le début d’un activisme culturel ininterrompu. Pour que la fête ne quitte pas l’Akfadou. Une interminable fête qui ne signifiera pas uniquement l’organisation de galas artistiques occasionnellement mais aussi d’être sur le terrain tout le temps. La culture qui libère l’homme ne peut pas être prisonnière de dates ou d’évènements.

Yasmine Chérifi

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