Et si on se mettait au lait de vache ?

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La filière du lait est en crise, les producteurs menaçant de mettre la clé sous le paillasson si le prix du sachet n’est pas augmenté.

Le gouvernement, lui, politique sociale oblige, refuse et maintient le prix du sachet au prix actuel, c’est-à-dire 25 dinars. Inquiétude des citoyens : “Et si le lait venait à manquer ?” Dans les campagnes, on s’inquiète aussi, mais ici, le lait n’est pas vendu en sachet uniquement. Dans les villages, plus particulièrement en Kabylie, il est courant d’aller acheter le lait chez Un Tel ou Une Telle, qui possède des vaches et produit du lait.

Et n’allez pas croire que ce lait sortant directement des pis généreux des tendres bovidés coûte les yeux de la tête : il ne dépasse que de dix à quinze dinars celui du sachet ! Et il est meilleur, pris à la source : plus onctueux, plus épaix et plus odorant que celui du sachet, lait, selon beaucoup de consommateurs, qu’on coupe et qu’on additionne de matières grasses.

A Tizi Ouzou, à Béjaïa et même à Alger et dans les autres villes du pays, des citoyens habitant dans les banlieues et disposant de vaches vendent du lait : il est un peu plus cher qu’à la campagne mais ici aussi, les amateurs sont nombreux et surtout satisfaits de la qualité du produit qu’ils achètent. Et si, au lieu d’aider seulement les entreprises productrices de lait, on donnait également un coup de main à ces petits producteurs ? Certes, leur production n’est pas importante au point de couvrir les besoins de la population mais en multipliant leur nombre on approvisionnerait mieux le marché…

Et nous boirons du meilleur lait !

S. Aït Larba

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