Une agence de gestion mise en place

Partager

Dans l’optique d’instaurer un encadrement efficace et plus approprié au plan d’action relatif au traitement des déchets et de réduire surtout les coûts faramineux engendrés par l’accumulation de ces derniers, le ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, Chérif Rahmani, a procédé hier au niveau de son département à l’installation officielle du conseil d’administration de l’Agence nationale des déchets (AND). Cette agence, créée en 2002 et qui sera présidée par Daara Youcef, est composée des représentants de plusieurs ministères, à savoir le ministère de l’Intérieur et les collectivités locales, des Finances, de la Santé, de l’Industrie et la PME. Le premier responsable du secteur a souligné, lors de la cérémonie de l’inauguration, que cette nouvelle institution aura pour tâche primordiale de “promouvoir les activités de tri, de collecte, de transport, de valorisation et d’élimination des déchets”. Elle assure également “une mission de service public en matière d’iiformation et de vulgarisation”. Outre cela, l’AND sera appelée également à accompagner et assister les collectivités territoriales dans le domaine de la gestion des déchets municipaux. Car elle constitue une banque nationale de données, traite et actualise les informations sur les déchets.Comme elle contribue à la réalisation d’études et de recherches susceptibles de diminuer les effets néfastes des déchets, qu’ils soient solides, industriels ou ménagers. Cette agence, en réalité, vient booster les programmes nationaux d’ores et déjà mis en vigueur, tel le Progdem traitant spécialement les déchets ménagers. Selon le ministre, la moyenne des déchets générés par chaque foyer varie entre 0,8 et 1,2 kg. La quantité de déchets produits actuellement en Algérie est de 8,5 millions de tonnes dont 1,5 million de tonnes de déchets industriels globalement. A défaut d’une politique appropriée inhérente au recyclage, le Trésor public a enregistré une perte de pas moins de 35 millions de dinars. Pis, la majorité des décharges, qui existent au niveau national sont non contrôlées. Il y a lieu de souligner qu’à travers tout le territoire, il y a 3 000 décharges dont 350 situées dans 40 grandes villes du pays. Dans ce même contexte, le ministre a indiqué qu’un programme est déjà tracé pour la mise en place de plusieurs centres d’enfouissement. Ce programme, dira le ministre, s’inscrit dans le cadre du plan quinquennal initié par le président de la République. En plus de 50 villes qui ont bénéficié d’un montant de 80 millions de dinars en 2004, il est prévu de dégager une autre enveloppe financière à la faveur de 30 autres villes.M. Rahmani a dans la foulée souligné que son département aura recours au privé pour accélérer le processus d’éradication des déchets. “Nous donnerons une chance au privé, de nous accompagner et d’aider les APC pour assurer une bonne maîtrise de l’opération” a dit l’orateur avant de conclure que tout le monde sera impliqué. Comme il a signifié avec sur un ton menaçant que les lois seront rigoureusement appliquées.Ces mesures resteront par contre sans effet si elles ne s’accompagnent pas par le civisme des citoyens.

Wassila Ould Hamouda

Partager