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La grippe aviaire, c’est “politique” !

l La grippe aviaire, cette pandémie qui touche plusieurs pays dans le monde, demeure chez nous un sujet qui “n’est pas vraiment pris au sérieux”. Les commentaires et les appréciations font ressortir cet état de figure : “incruste” de “c’est politique”. En tous cas, c’est ce que nous avons eu comme réponse de quelques aviculteurs que nous avons abordés dans la localité de Toghza, dans la commune de Chorfa. “C’est pour casser cette branche qui est l’aviculture, que des bruits ont claironné partout dans le pays. Moi, en tout cas, je n’y crois pas à cette histoire de grippe aviaire”, dira un sexagénaire. “Il ne manquait que cela !”, poursuit-il. Notre interlocuteur nous relate toutes les misères qu’il a endurées à cause, selon lui, de ce tapage médiatique concernant la grippe aviaire. “J’ai failli tout perdre, d’ailleurs je suis endetté jusqu’au cou, à cause de cette, soit-disant – grippe aviaire, j’ai dû fourguer des poules pendeuses jusqu’à 60 DA chacune ! Ne parlons pas de l’aliment qui coûte 3500 DA le quintal et de l’électricité et toutes les autres charges”. Les aviculteurs de ce village trouvent toutes les peines du monde à continuer leur profession qui n’est pas du tout repos, en plus de la menace, comme l’épée de Damoclés, que représente la grippe aviaire pour la pérennité de leur activité. Par ailleurs, nous avons remarqué que, dans cette contrée, qui est la campagne, beaucoup de ménages élèvent des poules pondeuses à l’air libre. L’on s’en offusque pas outre mesure, malgré les recommandations de protection contre cette épizootie, affichées partout et passées en boucles à la télévision et les radios nationales.

S. Y.

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