10 à 15% des marchés concernés

Partager

« Les pots-de-vin et les commissions sont pratiqués dans une fourchette de 10 à 15 % du montant des marchés ». La révélation, au demeurant inquiétante, est celle de Djillali Hadjadj, le porte-parole de l’Association algérienne de lutte contre la corruption, lors de son passage sur les ondes de la radio chaîne III. « Sur les 150 milliards de dollars destinés à la commande publique dans les prochaines années, environ 10 milliards seront versés comme pots-de-vin », explique-t-il avant de qualifier ces chiffres de « considérables ». De son avis, la corruption en Algérie a atteint un niveau alarmant, en précisant que les rapports, sérieux et fiables, établis dans ce sens par des organismes internationaux à l’instar de Transparency International (TI) sont édifiants à plus d’un titre. D’ailleurs, TI a attribué à l’Algérie une note de 3,1 sur 10, en matière de perception de la corruption, dans ses résultats de l’édition 2006. Cette ONG de lutte contre la corruption a classé notre pays à la 84e place alors qu’en 2005, son classement était 97. Saisissant l’opportunité de la création de la nouvelle agence de lutte contre la corruption, l’invité de la radio a insisté sur l’indépendance de celle-ci par rapport à l’Exécutif. Il a rappelé les différentes missions de cet organisme qui se résument dans la prévention, d’information, de sensibilisation et d’investigation. Composé de magistrats et de spécialistes des questions économiques, cette agence aura les coudées franches pour faire appel à des compétences externes à titre consultatif, ajoute le porte-parole de l’AACC. Toutefois, l’agence en question ne pourra être efficiente, estime l’intervenant, que si elle est indépendante avec des missions bien claires et des moyens conséquents.

N.B

Partager