Nouvelles propositions de formules en vue

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L’Union générale des entrepreneurs et opérateurs algériens (UGEOA) soumettra bientôt au ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme des propositions de nouvelles formules de logements conformes aux attentes des couches moyennes, selon une dépêche de l’APS, tombée samedi, mais sans autres précisions quant à la teneur de ces propositions, sauf que ces formules de logement social promotionnel (LSP) ou du social locatif, se veulent différentes des précédentes, dans la mesure notamment où elles seront destinées aux catégories sociales moyennes qui ne peuvent pas profiter des offres actuelles.

Sous réserve que ces  » nouvelles formules « , puissent réellement répondre aussi bien aux attentes des consommateurs qu’à celles des opérateurs nationaux, et que les autorités daignent s’y intéresser, il était grand temps, que l’on prenne enfin conscience des dysfonctionnements multiples et divers, qu’accusent les formules en vigueur, entre LSP, AADL, entre autres.

Aux quatre coins du pays, en effet, il n’est pas une seule région où les attributaires ne souffrent de retard dans la livraison de leurs logements, retards de grande ampleur, parfois, souvent des années après les délais prévus qu’ils arrivent, qui, une insupportable et permanente angoisse de voir le rêve s’évaporer, qui, carrément, à une manifestation publique d’une impatience trop éprouvée, à l’instar des contestataires de bénéficiaires de logements AADL, qui en février dernier, ont organisé le rassemblement à Alger, réclamant leur droit.

Ils avaient été d’autant plus fondés à exprimer leurs appréhensions qu’il a été décidé pour cause d’essoufflement des capacités de gestion de l’Agence, de confier les dossiers AADL, aux bons soins de la CNEP, dont les conditions en termes de taux d’intérêt, notamment, et entre autres, sont bien moins avantageux, cependant.

Cette formule, étant destinée, par définition, aux modestes bourses et par conséquent foncièrement à caractère social et non lucrative, pourrait donc aux yeux de certains,  » justifier « , le fait que l’on ne soit pas particulièrement enthousiasmé quant à sa gestion la meilleure possible.

Or, l’autre formule, censée être destinée à  » la classe moyenne « , dont on suppose que c’est une catégorie de citoyens plus ou moins aisée, laisse également à désirer.

Les déboires du secteur LSP, dans une wilaya comme Béjaïa, seraient d’autant plus représentatives de ceux des autres wilayas du pays, qu’outre les difficultés d’ordre général que subit le LSP, d’autres spécifiques s’y ajoutent, dont particulièrement la nature du sol, incommodant, et la rareté du foncier. A l’échelle locale, les opérateurs se plaignent en effet que  » les matériaux de construction, la main-d’œuvre, et les terrains, ont connu des augmentations « .

Qui amplifient les surcoûts qu’induisent les travaux qu’exigent la topographie de la wilaya.

Ceux-ci, dont les membres de la Fédération nationale du bâtiment ( FNTBH), assurent que  » nous avons des promoteurs qui sont avancés à 85% notamment à Melbou et Aokas, mais ils sont confrontés au problème des voiries et réseaux divers (VRD) qui sont à la charge de l’Etat.

A ce problème pénalisant la finalisation du programme s’ajoutent la question du prix estimé excessif du terrain de construction qui a augmenté de  » 100%, voire de 200% « , affirment-ils, entre le lancement du programme de la première tranche 2005-2006, et celui de la seconde 2007-2008.

Résultat : nous en sommes, en effet à ce jour, aux seuls 50 logements achevés, de l’EPLF sur un quota quinquennal 2005-2009, de 4 500 logts répartis entre les promoteurs, outre l’EPLF, l’OPGI, l’AADL et 8 promoteurs privés. La quasi-totalité, donc, des logements LSP inscrits pour être livrés dans le cadre de la première tranche, 2005-2006, soit 2 465 logts, demeurent inachevés à ce jour.

A l’origine du retard, deux principales causes : les lenteurs et/ou défaillances bureaucratiques et administratives et les coûts jugés excessifs des facteurs de production par rapport au prix de revient du logement.

Hakim.O

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