5 ans et 3 ans de prison pour des apprentis-voleurs

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A peine sortis de l’adolescence (leur âge va de 18 à 23 ans au moment des faits) quatre individus commettrant en moins de 24 heures deux vols qualifiés assortis de circonstances aggravantes. Le premier dans la maison d’un particulier et le second dans une station- services.

C’est cette affaire que le tribunal criminel près la cour de Béjaïa a eu à examiner hier dans sa première séance. Dans une longue intervention où il a rappelé tous les détails des faits, le procureur général a requis la peine de 15 ans de réclusion criminelle à l’encontre de chacun des quatre accusés. Cependant le verdict prononcé a été de 5 ans de prison pour deux d’entre eux et de 3 ans pour les deux autres.Au cours de l’audience, l’assistance apprendra que les quatre jeunes F.A. 19 ans, B.N. 23 ans, M.L. 20 ans et B.A. 18 ans, qui habitent les quartiers d’Ihaddadène et d’Ihaddadene Oufella, se sont rencontrés le 13 février 2006 vers 16 heures au café “CB” de Taklaït, sur les hauteurs d’Ihaddadène. F.A., selon ses déclarations au président et celles de ses acolytes recoupées, aurait demandé à ces derniers de l’accompagner chez D.S. dont le domicile se situe à quelque 300 mètres du café et qui devait lui rembourser la somme de 5 000 DA.

Mais arrivé sur place, et après s’être assuré, en téléphonant à l’intérieur de la maison et d’où personne ne répond, que la maison était vide de ses occupants, qui sont partis en visite chez des parents, il décide, selon l’accusation l’exécution de plan tracé, c’est à dire de délester la maison de tout ce qu’elle contient comme biens. F.A. et B.N. pénètrent à l’intérieur en empruntant la terrasse et en cassant la porte de la chambre, quant à M.L. et B.A., toujours selon l’accusation, se limite à faire le guet à l’extérieur et à siffler en cas de pépin. S’agissant du butin de cette première opération, il consiste en un téléviseur, deux démodulateurs, une machine à coudre et 10 millions de centimes.Vers 1 h 30 et 2 h du matin du jour suivant, la même bande, indique encore le procureur général dans son réquisitoire, s’attaque à une station-services située sur le boulevard Krim-Belkacem à Ihaddadène. Et sous le commandement de F.A., c’est le même plan qui a été appliqué. C’est-à-dire F.A. et B.N. à l’intérieur et M.L. et B.A. à l’extérieur. Seulement cette fois lorsqu’ils ont commencé à opérer, à faire passer à l’extérieur les objets volés par dessus le mur d’enceinte, le gardien de nuit de l’agence BNA qui se trouve juste en face, qui a remarqué le manège, éclaire les lieux et téléphone au frère du propriétaire de la station. Celui-ci arrive en vitesse et réussit à rattraper l’un d’eux à la hauteur de la clinique des Lilas située à deux kilomètres environ. Quant aux objets, l’assistance apprendra seulement la disparition du contenu de la caisse de la station et de quelques bidons d’huile.Les défenseurs plaideront tour à tour l’absence de preuves des faits qui sont reprochés aux accusés et le bénéfice de larges circonstances atténuantes vu que les accusés sont très jeunes et ont encore besoin d’éducation.

B. Mouhoub

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