5 ans réclusion pour deux pyromanes

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P our se venger d’un “videur” qui leur a interdit l’accès d’un bar, vu qu’ils étaient déjà en état d’ébriété avancée, trois individus, n’ont pas trouvé mieux selon la partie civile, que de mettre le feu à la maison familiale de cet agent de sécurité. C’est cette affaire que le tribunal criminel près la cour de Béjaïa a eu à examiner dans la journée d’hier à l’encontre de chacune des trois personnes, accusées d’avoir incendié volontairement une maison habitée, le procureur général a requis la réclusion criminelle à perpétuité.

Le président du tribunal n’a prononcé cependant que la peine de cinq ans de prison, contre O.M et A.N quant au troisième co-accusé, T.S il a été déclaré innocent. Les faits remontent au 9 avril 2006 lorsque les trois amis habitant le même quartier, O.M 34 ans, A.N 32 ans et T.S 29 ans, après avoir passé l’après-midi à ingurgiter des bières et du vin dans une villa à Tighremt, sur la côte ouest décident vers 8h30 du soir de finir la nuit en beauté en se rendant au bar-restaurant L.R situé dans la ville de Béjaïa. Mais voyant qu’ils étaient déjà saouls, et pour préserver la tranquillité des consommateurs du bar-restaurant, l’agent chargé de la sécurité des lieux les empêche d’entrer.S’ensuit alors une violente altercation entre le videur et les trois compères. T.S s’en sort avec une blessure à la main et à la cheville. Cette blessure lui servira d’ailleurs d’alibi, puisque selon ses frères et son avocat, au moment où les flammes léchaient la maison du videur, il se trouvait à l’hôpital pour se soigner. Selon la partie civile, qui juge que ce crime est extrêmement grave et dangereux et qui évoque même une tentative d’assassinat collectif, puisque dans la maison en feu dormaient des femmes et des enfants. Les criminels ont incendié la maison après l’avoir aspergé de pas moins de cinq litres d’essence, qu’ils ont achetés dans une pompe à essence distante d’un kilomètre environ.Insistant sur la gravité du crime, la partie civile rappelle que la peine prévue en de telles circonstances va de dix années de prison au minimum à la peine capitale. Mais les avocats de la défense des trois co-accusés mettent en avant le fait que le parquet n’a apporté aucune preuve à l’appui, de son accusation. Selon son avocat, R.S ne pouvait pas matériellement se trouvait à 22h 15 à l’hôpital où il passait une radio pour sa cheville, comme le prouve le certificat médical fourni à l’appui de ses dires, et incendier une maison à 23h. A.N, toujours selon les avocats, personne ne l’a vu au moment des faits sur les lieux du crime. Quant à O.M qui circulait en voiture en ce moment s’il avait quelque chose à se reprocher il ne se serait pas arrêté devant la maison en feu à la demande du frère du videur.

Enfin les défenseurs qui s’étonnent que la victime ait appelé la police et non la Protection civile, imputent le départ du feu à une bouteille de gaz dont la valve au été rait mal fermée.

B.M.

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