l “Nous avons 77 milliards de centimes en créances impayées. Même si cet état de fait ne gêne pas lourdement le développement d’Algérie Télécom, il n’en demeure pas moins qu’il constitue un manque à gagner que ni les appels au civisme ni la souplesse dans les modalités de recouvrement n’ont réussi à atténuer”. Amar Oumbiche, Directeur général d’Algérie Télécom-Béjaïa, invité du forum hebdomadaire de Radio Soummam, vient à travers ces phrases de mettre le doigt sur une plaie qui frappe sans distinction la plupart des institutions du secteur tertiaire. Clients particuliers, KMS, collectivités locales, entreprises publiques, aucune couche sociale ni encore moins aucun secteur d’activité n’échappe à cette logique pour le moins curieux qui consiste à consommer sans payer. Et presqu’en toute impunité pour l’heure !
Pour le reste, M. Oumbiche, dans sa présentation de la société qu’il dirige, dira “qu’elle est en pleine évolution après un recul palpable dû à l’explosion du mobile. Aujourd’hui, avec la maîtrise de l’ADSL et l’introduction de la carte conçue pour un contrôle strict des consommations sur le fixe, la tendance est à la récupération des parts de marché perdues”.
Le vaste plan de développement conçu par l’opérateur historique vise un taux de couverture de 100% du territoire de la wilaya avant fin 2007. Quant aux équipements, le directeur général spécificiera qu’“ils sont tous informatisés”. Autre sujet de fierté pour M. Oumbiche, la place de leader de l’unité de Béjaïa dans les relevés des dérangements. Enfin, concernant l’épineux dossier des relations parfois tumultueuses avec les KMS, il dira “que la traque continue pour débusquer tout partenaire qui enfreindrait les clauses du contrat le liant à Algérie Télécom, notamment dans sa partie interdiction de commercialiser des produits autres que ceux proposés”.
Mustapaha R.