L’association des transporteurs de voyageurs de la ligne Assi-Youcef Boghni n’a pas cessé de faire parler d’elle par l’entremise de grève, de rassemblements et autres actions dans l’avenir proche.
Ces actions ont été dictées par le refus des autorités locales, de leur donner l’autorisation de stationner en face de la CNAS, au centre-ville de Boghni : jugeant l’actuel arrêt en deçà de leurs attentes et celles des voyageurs en étant situé dans un carrefour à circulation dense. Ajoutons à cela la présence tout près des lieux, d’un dépôt d’ordures d’où se dégagent des odeurs nauséabondes, et de mares d’eaux boueuses rendant dans la plupart des cas l’attente et la descente des fourgons impossibles.
Depuis plus d’un mois, les membres de cette association ont saisi toutes les instances, en l’occurrence l’APC de Boghni, la daïra et la sûreté de daïra pour les autoriser à transférer la station vers un lieu plus sûre et plus propre. Mais en vain. Une rencontre a eu lieu le 5 février à la daïra, avec le secrétaire général de la daïra responsable de l’APC de Boghni entre autres, et leurs doléances ont été entendues par les présents, mais à leur grand étonnement, leur demandé ne sera pas accordée en arguant que cela est du provisoire. Une grève a été ensuite décrétée mardi dernier après l’avoir déjà annulée, mais tout cela n’a aucun effet. Les responsables de cette association tiennent à faire comprendre à la population d’Assi Youcef, travailleurs et étudiants particulièrement, que cette grève, ou une autre éventuellement prochainement, ne doit pas être prise pour une sanction mais une manière de manifester leur mécontentement. Et mieux encore, ils estiment que ce refus concerne non seulement les transporteurs, mais toute une population de 2 000 habitants. A cet effet — et convaincus de la justesse de leur lutte —, ils ont décidé d’aller jusqu’au bout.
S. A.