Une journée de sensibilisation sur le programme présidentiel de soutien au développement économique national a été organisé hier, par la wilaya de Boumerdès. Le premier responsable départemental de l’exécutif, Ali Bedrici, a rappelé à cette occasion que “cette wilaya a bénéficié depuis le lancement du plan quinquennal 2005-2009 d’un montant de 39 milliards DA pour les programmes sectoriels et de 4,7 milliards DA en PCD.”
S’adressant à un parterre composé des élus des différentes communes, des représentants de partis politiques du Mouvement citoyen ainsi qu’aux directeurs de l’exécutif de la wilaya, Ali Bedrici rappellera qu’un montant de 70 milliards DA a été rajouté, exceptionnellement, pour la prise en charge des effets du séisme.
Dans le cadre de la projection 2008-2009, on attend une (autre) enveloppe financière de l’ordre de 25 milliards DA pour le lancement ou le parachèvement des différents projets. Elle s’ajoutera, a-t-on expliqué, au montant de 4,2 milliards faisant partie du plan de relance initié par le chef de l’Etat.
L’aide financière octroyée jusque-là à la wilaya et qui équivaut selon le wali au budget de 15 années, si l’on s’en tient à la comptabilité des décennies précédentes, aura permis de créer 48 200 emplois dont 34% à durée indéterminée.
Concrètement, le secteur des travaux publics ayant bénéficié d’un montant de 10 milliards, cite comme projets réalisés le dédoublement de la RN 24 et d’autres voies d’évitement comme celles des Issers et de Si-Mustapha. La Direction de l’hydraulique ayant obtenu la somme de 5 milliards a inscrit les projets d’alimentation en eau potable au profit d’autres villages, la réparation des conduites d’eau et l’assainissement. Programme de la DJS : réalisation de salles omnisports et complexes de proximité, comme ceux de Hamadi et Larbaâtache.
Pratiquement tous les représentants des directions départementales ont lancé ou relancé leur programme de développement. Mais des carences sont relevées. Le président de l’APC de Timezrit a expliqué, à titre d’exemple, que ce village-là n’a pas encore de lycées, alors que près de 800 élèves des deux sexes se déplacent quotidiennement jusqu’à Bordj Ménaïel — une distance de 30 km — et souffre d’un manque criant de commodités. Incendiée par les terroristes en 1994, la salle de maternité n’a pas encore été reconstruite.
Routes et ruelles ne sont pas bitumées. L’eau est coupée, là, depuis trois mois, s’inquiète encore le même édile municipal. Les mêmes plaintes sont entendues au village d’Afir. Et le P/APC de cette commune s’en est fait lui aussi l’échos lors de la rencontre d’hier avec le wali.
Salim Haddou
