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 »Il faut promouvoir les dattes, l’huile d’olive et le liège »

Le volume des exportations algériennes, hors hydrocarbures demeure très faible. Cette amère réalité que d’aucuns n’ignorent, a fait réagir le ministre de la PME, Mohamed Benbada et le DG de l’Agence algérienne du commerce extérieur (Algex), Mohamed Bennini.

Intervenant dimanche en marge de la journée d’étude organisée sous le thème « Internationalisation de l’Entreprise « , le représentant du gouvernement qui a manifestement exprimé ses regrets que seules 250 entreprises algériennes sur les 300 000 existantes, aient des marchés à l’export, affirmera que quelque 10 000 entreprises algériennes sont capables d’accéder au marché international à travers des relations d’affaires avec des entreprises étrangères. Une démarche qui pourrait se réaliser avec la diversification de la gamme de produits exportés limités jusque-là aux produits agricoles et semi-finis ainsi que la mise en mouvement de l’industrie d’une manière globale.

De son côté, le directeur d’Algex a déploré l’insuffisance du taux des exportations qui sont actuellement de l’ordre de 1,1 milliard de dollars. Un chiffre qui pourrait être revu à la hausse à la seule condition que les opérateurs économiques valorisent certains produits hors hydrocarbures afin de pouvoir assurer des rentrées importantes de devises. Selon l’avis des spécialistes et experts en économie, l’Algérie peut atteindre aisément un volume de 2 à 3 milliards de dollars à moyen terme.

Lors de son passage hier sur les ondes de la Chaîne III, Mohamed Bennini a incité les entreprises à suivre les mutations de l’économie internationale et à se mettre au niveau des exigences mondiale en matières d’exportations. Pour pallier cette situation peu reluisante, le premier responsable d’Algex citera une liste de produits alternatifs et expliquera que « l’Algérie peut tirer des avantages comparatifs de certains domaines d’excellence ». Il énumérera les produits énergétiques (pétrochimie), l’huile d’olive, les dattes, le liège, les fruits de primeur et les industries de sous-traitance et mettra en valeur « la proximité des marchés européens mais également ceux de l’Amérique latine et de l’Amérique du Nord ». Cette mitoyenneté conjuguée à la zone de libre-échange avec l’Union européenne constituera indéniablement un avantage pour les exportations algériennes. Un préalable est néanmoins mis en avant par M.Bennini qui plaidera pour le choix des branches où nous avons des avantages sur les autres, car il faut souligner que l’exportation hors-hydrocarbures est conditionnée par l’intégration d’un plan de marketing qui doit inclure le volet exportation au sein des entreprises.

Le DG d’Algex parlera également de la nécessité de mettre les entreprises algériennes aux normes internationales, d’autant plus qu’avec le démantèlement tarifaire et l’ouverture du commerce extérieur, qui entrainera une ouverture totale des marchés, il faut être dans une situation compétitive afin d’envisager les opérations d’exportations. L’orateur qui estime que  » les standards de qualité sont les outils par lesquels l’entreprise algérienne s’adressera pour les consommateurs locaux et étrangers « , exhortera les chefs d’entreprise nationaux de revoir leurs méthodes de gestion et leurs techniques de productions et disposer d’une installation permanente à l’étranger.

H.Hayet

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