l Les pluies et la neige tombées durant ce mois de mars sont salvatrices, à telle enseigne que les agriculteurs ont repris espoir. Croyant à une saison des plus catastrophiques, il pensent que finalement tout est à gagner. Les barrages ainsi que les cinq retenues de la vallée de Draâ El-Mizan de Aïn Zaouïa jusqu’à Tizi Ghennif ont fait le plein ces dernières vingt quatre heures après la fonte de la neige. L’exemple de la retenue collinaire, dite de Boufhaïma est concret. En effet, depuis que sa digue avait cédé en 2004, elle n’a jamais recelé autant d’eau. Asséchée pendant presque trois années consécutives, ce petit barrage, s’il convient de l’appeler ainsi, reprend enfin sa vocation initiale, c’est-à-dire l’irrigation. Cette réserve d’eau va atténuer le calvaire des agriculteurs qui ont abandonné leurs cultures maraîchères durant ces dernières années. Aussi, pour en savoir plus, nous nous sommes rapprochés de l’un des irriguants. “Il a fallu déployer toutes les voies possible pour qu’enfin la digue soit refaite de fond en comble. Maintenant, on peut dire que les travaux ont très bien réussis. Toute l’eau qu’elle recèle est gardée. Aucun fuite. Dieu merci”, nous informe notre interlocuteur. Cette retenue a, depuis sa réalisation à la fin des années 80 rendu d’innombrables services aux fellahs de la localité. D’ailleurs, non seulement elle a permis d’irriguer les terres situées dans cette plaine, mais elle a contribué à inonder les villes de Draâ El Mizan et de Tizi Ghennif. “Du temps où la retenue était pleine, nous mangions et vendions tous les produits au marché : salade, navets, carottes, pastèques et melons”, a ajouté ce membre du collectif des irriguants. Il y a lieu d’ajouter par ailleurs, que le barrage n°4 de Tizi Ghennif ainsi que le n°5 de Aïn Zaouia ont dépassé leur niveau d’eau en vingt-quatre heures. D’autre part, on peut dire que la neige tombée a recouvert durant toute la journée de jeudi de son manteau blanc les villages situés en haute montagne de la région et même les villes de Draâ El-Mizan et de Tizi Ghennif en basse altitude. Contrairement à 2005, aucune localité n’a été bloquée par le neige.
Amar Ouramdane
