Longtemps isolées du chef-lieu et du monde extérieur, ces infrastructures éducatives ne disposant pas de commodités et confrontées à de nombreux problèmes liés essentiellement à l’approvisionnement en eau potable, seront finalement écoutées.Profitant de l’installation d’un récepteur WLL, communément appelé «système chinois», le premier magistrat de la commune a eu l’idée d’équiper ces écoles, au nombre de treize, de téléphones. «C’est un moyen indispensable, surtout lorsque l’on sait que ces écoles sont situées pour la plupart dans les zones rurales. Cela facilitera aux directeurs de prendre attache avec tous les services le plus vite possible : mairie, santé et autres secteurs. Pour les facteurs, il y aura une somme allouée à cet effet, à l’exception de l’international», nous a expliqué M. Chikh Amar, car c’est de lui qu’il s’agit.Comme il fallait s’y attendre, cette heureuse initiative a été accueillie chaleureusement par les directeurs. «Je tiens à remercier le P/APC pour ce geste qu’on considère comme un signe envers tous ces directeurs qui œuvrent pour l’intérêt des écoles. Il ne faut pas oublier que ce moyen nous a manqués pendant longtemps. Car, nous avions vécu des situations si difficiles lorsqu’il fallait contacter tel service ou tel autre en urgence», nous a déclaré un directeur d’école, venant de récupérer cet outil, ô combien important quand on est à dix kilomètres du chef-lieu. Effectivement, il y a eu même des enseignants qui ont raté des examens professionnels décisifs dans leur carrière par manque de communication. «Je n’ai pas passé mon examen, car j’ai été informé en retard», a dit cet instituteur. De telles initiatives sont à inscrire dans le registre des actions positives en attendant, bien sûr, que d’autres soient prises, telle la dotation de ces établissements en micro-ordinateurs, et pourquoi pas l’Internet.
Amar Ouramdane
