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Un officier de police échappe de justesse

Une bombe artisanale a explosé hier matin sans faire de victimes au chef-lieu de wilaya de Boumerdès, précisément au niveau d’un carrefour jouxtant la résidence universitair de l’institut algérien du pétrole (IAP).

Cet attentat a ciblé, selon des informations recoupées, un officier supérieur de la sûreté urbaine du département en question.

Il était 8h20 lorsqu’un engin enfoui par les terroristes dans un bosquet faisant face à un ancien cabaret a explosé. Un haut responsable de la police judiciaire qui passait par là, à bord de sa voiture, à cet instant précis, échappa de justesse au souffle de la bombe artisanale. Son véhicule a été endommagé. Et des vitres de l’administration CNL situées quelques mètres plus loin, ont volé en éclats.

Les premiers éléments de l’enquête policière ont permis d’établir que ladite bombe était reliée à un téléphone portable de marque Sagem.

Comme à l’accoutumée, l’engin infernal aura été actionné à distance par un terroriste qui attendait, selon toute vraisemblance, un signal de ses acolytes — non identifiés eux aussi — pour accomplir son forfait. Cet attentat heureusement manqué intervient dans ce seul chef-lieu de wilaya, après celui du 13 février 2007 qui avait fait, alors, cinq blessés en plus de la destruction d’un commissariat au centre-ville. Plus effroyable encore, ce jour-là, presque à la même heure, on dénombrait dans des circonstances similaires 7 morts et une trentaine de blessés dans les deux wilayas de Boumerdès et Tizi Ouzou.

La dizaine d’attaques meurtrières enregistrée encore durant les deux dernières semaines de février n’aura fait que confirmer l’existence de filières clandestines de l’ex-GSPC. Les réseaux islamistes non encore démantelés et dont on ignore le nombre, chose inquiétante, constituent la principale force de la soldatesque locale d’El Qaida.

Celle-ci est constamment traquée dans différents coins de la Kabylie et du centre du pays par les forces de l’ANP. Mais l’on n’est pas encore totalement à l’abri des coups brutaux de l’islamisme armé.

Hier, celui-ci a ciblé un responsable départemental de la Sûreté nationale réputé localement depuis plus de quinze ans pour son courage et sa détermination à éradiquer la gangrène terroriste.

Salim Haddou

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