Lors de la Journée d’études sur la maltraitance des enfants, la Gendarmerie nationale a annoncé que plus de cinq mille enfants ont été victimes, en 2006, de sévices, de la part d’adultes.
Les violences sont de nature diverses : elles vont des coups et blessures aux enlèvements et aux abus sexuels. Une vingtaine d’enfants ont été assassinés. L’âge des enfants varie entre 10 et 18 ans, la marge des 16-18, c’est-à-dire des adolescents, comptant plus de 18000 sujets. On pourrait croire que cette catégorie, parce que plus âgée que les autres, est en mesure de mieux se défendre contre les agressions, mais en fait, ces enfants, quelque soit leur âge, sont tous vulnérables.
La Sûreté nationale dispose de brigades de protection des mineurs qui s’occupe de ces enfants victimes, mais l’absence de structures d’accueil de ces enfants ne permet pas de les prendre en charge, pour leur éviter de sombrer dans la délinquance ou la débauche. Ce n’est un secret que des enfants en fugue sont la proie de prédateurs sexuels.
Au cours de la Journée d’études sur la maltraitance, un appel a été lancé pour rompre le silence sur un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur : les maltraitances doivent être signalées partout où elles se produisent, et leurs auteurs dénoncés. Il faut rappeler que depuis 2005, l’Observatoire des Droits de l’enfant a mis en place un numéro vert national, le 15 55, qui permet, aussi bien aux enfants qu’aux parents, de communiquer avec une cellule et de bénéficier d’une prise en charge psychologique et juridique.
S. Aït Larba
