En moins d’une année, le CEM “Tin Hinane”, dans la commune d’Ath Bouyoucef, s’est complètement métamorphosé. Les locaux, dégradés, l’an dernier (vitres cassées, murs lézardés), sont devenus plus accueillants. Une couche de peinture, un mobilier tout neuf, ont stimulé les élèves pour faire le reste. Ces derniers participent activement à la vie de leur établissement en se montrant disponibles et apportent, eux aussi, leur petite touche que ce soit pour la décoration de leurs salles de classe ou dans la préservation du matériel et des murs, indemnes de toute inscription ou dessin. Les taggers n’ont plus droit de cité. L’équipe pédagogique, en collaboration avec la direction, se propose de mettre en place de nouvelles habitudes de travail et changer ce qui peut l’être, dans l’intérêt des enfants.
“Une amélioration sensible a été constatée dans le comportement des élèves qui s’intéressent davantage à leur travail”, nous dira un enseignant qui insistera sur les inconvénients de l’instabilité à la tête de l’établissement. “Jusqu’à maintenant, notre CEM change de directeur chaque année. Ce qui ne facilite pas le travail à long terme”. Pour communiquer avec les enfants, la direction a mis en place un système appelé “Radio scolaire”. Cette dernière permet à la direction de joindre les élèves à tout moment, sans passer par l’habituel tableau d’affichage. Le procédé, simple mais astucieux, consiste à exploiter le matériel de sonorisation de l’établissement. En dehors du rôle d’informer, la radio, installée à la bibliothèque, est exploitée à des fins pédagogiques. Pour ce faire, un professeur est chargé de faire la liaison entre les élèves et leurs enseignants.
Une corbeille, destinée à recevoir les doléances concernant la vie dans leur école ou tout simplement des questions concernant les programmes, est mise à la disposition des élèves qui peuvent ainsi s’exprimer tout en gardant l’anonymat. Les réponses sont données par les concernés, durant la récréation.
La musique distillée par les baffles ne manque malheureusement pas d’attirer des étrangers qui ne cessent de s’agglutiner au grillage de la cour, perturbant la sérénité des collégiens.
Un mur d’enceinte réclamé, depuis toujours, par le personnel, serait le bienvenu pour la sécurité de tous. L’équipe pédagogique se lance un défi : celui d’en finir avec les mauvais résultats et pense qu’avec les nouvelles conditions de travail, “Tin Hinane” est capable de se hisser à un niveau supérieur.
Nacer B.
