Cité surpeuplée et manquant d’eau

Partager

l La cité Bouiri-Kaci, construite juste après l’indépendance, regroupe 500 maisons collées les unes aux autres, que trois chemins servant d’accès aux piétons et aux véhicules, séparent en trois rangées numériquement identiques.

Logements de type chalet, à la toiture en tuile, avec petit espace vert, et de consistance F2.

Les avantages sociaux que sont, l’électricité, le gaz, et l’eau ne font pas défaut, la qualité de la prestation est irréprochable pour les deux premiers, mais qui laisse par contre à désirer pour ce dernier. Pour mieux illustrer leur déception sur la “constance” qu’a prise cette rupture de cet élément vital, qui est l’eau, quelques résidants l’expriment en y joignant un brin d’humour, comme “qu’on nous épargne de ces pressions qui font monter l’aiguille du compteur, qui nous font payer des consommations imaginaires”.

Indisponibilité que d’ailleurs ont exploité de bonne guerre quelques investisseurs, en mettant des fonds dans la fabrication de citernes, auxquelles font recours les foyers pour y puiser leur consommations. A ces lacunes, s’ajoute le déséquilibre très prononcé entre l’espace bâti, et le nombre d’occupants, lesquels sous la pression de l’étouffement n’avaient pour alternative que de se livrer à des extensions non autorisées. Mais que ne peut-on pas supporter en étant situé au cœur du chef-lieu de la commune, lieu permettant d’avoir un droit sur beaucoup d’avantages aussi vitaux, à l’exemple de l’accès à l’éducation, les soins, et l’emploi.

La proposition de démolir la cité qui date de 1967, et de réaliser des logements neufs, bute sur un obstacle incontournable : la nature du sol n’offre pas de possibilités de construction de logements en HLM.

A. Chérif

Partager