L’insoutenable légèreté d’une réunion

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l Insensée et non moins futile aura été l’appel fait aux présidents de clubs de l’élite par celui du Chabab de Belcourt pour faire un front commun contre la JSK. Les ambitions sournoises de Hassani de contester la décision de la LNF de cette manière en tentant de grossir les rangs des contestataires ne peut s’expliquer que par cette volonté de tout faire pour que les Canaris cessent leur bel envol vers la consécration. Car, peut – il en être autrement quand on sait que même Hannachi qu’on accuse d’avoir fait pression sur la CRB, a également rejeté le verdict. Il aurait été plus sage d’attendre le résultat des recours introduits par les deux parties pour décider de la suite à donner à cette affaire qui n’aurait jamais dû atteindre ces proportions. La réunion n’ayant pas eu lieu sur injonction du ministère de l’Intérieur, a -t-on appris auprès de Khemissa, vice-président du Chabab, mais ceci n’a pas empêché ces présidents de clubs d’exprimer leur ras-le-bol concernant le verdict de la LNF en reportant ladite réunion à la journée d’hier. Toute cette agitation, alors que ces mêmes présidents sont restés inertes devant des problèmes autrement plus graves renseigne sur l’innommable regard que ceux-ci portent au club des Canaris sans raison aucune. Peut-être que la fulgurante ascension des poulains de Ait Djoudi a dû donner le tournis à ces présidents qui ne s’expliquent pas ce retour tonitruant de la JSK après une phase aller qui ne sied nullement au standing du club et ce, tout le monde le reconnaît. A entendre le président du Chabab, Hassani, on déduit que l’empressement à vouloir coûte que coûte  » récupérer  » les points du match ne saurait fléchir ce monsieur et que le  » CRB ira loin dans cette affaire. » Et si, dans l’autre camp, la même détermination est observée chez les dirigeants kabyles en ce sens que l’erreur faite est l’œuvre de l’administration et de l’arbitrage, on pourrait déduire que ce long feuilleton de l’affaire Herkat ne connaîtra son épilogue que par la voie du recouvrement de l’autorité morale de l’institution que dirige Ali Malek. Chose que l’on pourrait reprocher à cette dernière pour ne point conforter la thèse que les décisions se prennent en connivence avec certains présidents. Et en ayant la poigne, Ali Malek gagnera davantage de crédibilité auprès de ces présidents qui prennent leur désir pour des réalités. Le football algérien, miné par ce genre de fioritures et de basses œuvres peut énormément se passer de ces phantasmes inavoués pour le bien de la discipline. A l’heure où nous mettons sous presse, la réunion tenue hier à l’hotel Sofitel par les présidents n’a toujours pas débouché sur une quelconque décision. Sans le savoir,on doit s’attendre à une réaction de protestation quant à la décision de faire rejouer le match avec, toutefois, une attention particulière pour le CRB, qu’ils estiment lesés.

Yannis Zafane

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