Organisés en associations locales, dont le nombre dépasse 12, les citoyens de la commune de Oued Ghir, distante de 10 km du chef-lieu de wilaya, ne cachent pas leur indignation contre le projet de délocalisation de la décharge inter-communale de Boulimat vers le lieu dit Bouchekroune.
Dans une déclaration, les protestataires justifient ce refus ferme par le fait que la commune “déjà pauvre en projet de développement, souffre de la dégradation de son cadre de vie”. L’implantation de cette décharge à hauteur de ses nappes phréatiques qui l’alimentent en eau potable constitue un danger réel pour la population qui se voit déjà étouffée par les odeurs et les rejets gazeux de “cette décharge”.
Dans le même écrit, l’on apprend que cette décharge a déjà été l’objet de contestation lorsque l’idée de la transférer est annoncée par voie d’affichage d’un avis d’appel d’offres portant étude sur le projet en 2000.
Ne voulant pas reproduire les erreurs du passé, les citoyens, qui s’opposent mordicus, rappellent aux autorités qu’elles “se sont déjà trompées par deux fois en baladant cette décharge d’un lieu à un autre. De Sidi Ali L’bher ensuite à Boulimat et enfin à Ighil Iza”. Et d’ajouter que le problème des décharges mérite d’être pris en charge sérieusement en obligeant les entreprises et les organismes pollueurs à “investir dans la dépollution”, lit-on dans la déclaration.
Dans les différents courriers qu’ont adressés ces associations aux autorités locales de la wilaya datant de 2000 et 2002, ces dernières ont exprimé, pour une énième fois, leur refus quant à l’implantation de cette décharge dans la commune. Un projet qu’il qualifie de “tentative de massacrer son fragile écosystème, visant à réduire la commune en dépotoir centralisé”.
F. Lahiani
