Naissance de la troupe théâtrale “Thassafsaft”

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Dans ces contrées isolées du reste du monde, les montagnards ne sont jamais restés indifférents à ce qui se passe et se crée dans les villes où toutes les commodités et les moyens sont offerts.

C’est ainsi que, contrairement aux différentes localités de la commune d’Ath Milikèche, l’association socioculturelle du village Iaagachen de la même commune n’a pas cessé de se prendre en charge en assurant un minimum de loisirs et d’occupation aux jeunes de sa localité. Les jeunes sont doués sur tous les plans puisque c’est le jeune Saâdi Hakim du même village qui a obtenu l’année dernière la meilleure note au BEF à l’échelle de la wilaya ou des activités sportives, ce créneau préféré dans la localité puisqu’on retrouve aussi des titres de haut niveau décrochés par l’association sportive des arts martiaux sous la houlette de Cheikh Abderahmane. Pour revenir à la culture, l’idée de créer une troupe théâtrale n’a pas tardé à se concrétiser sur le terrain avec l’aide, bien sûr, de l’association “Assirem” (espoir). Epris du théâtre qui reste pour les jeunes le seul moyen d’expression, la troupe renferme des compétences à l’image de Madani Yacine, Saâdi Rachid, Youba, Bedjih Kamel et Racim et enfin Abdelli Ghozali pour ne citer que ceux-là par cette pépinière de futurs talents dans cet art. Pour un premier essai dans une pièce intitulée “Yar tsravga, thagaras dhandama” ou la mauvaise éducation finit toujours par des regrets”, celle-ci traite l’histoire d’un jeune montagnard qui, après avoir fait l’école primaire et le moyen au village, il fut admis au lycée dans une ville où il découvre tout un monde nouveau. Naïf qu’il est, il ne tarda pas à fréquenter le milieu de la drogue avant d’être exclus quelques temps après pour revenir enfin parmi ses parents dont son père paysan n’a pas voulu l’accepter. Une histoire qui donne vraiment l’envie de la voir et revoir et qui relate et traite un de ces maux ravageurs de notre société où les jeunes sont livrés à eux-même sans aucune réelle prise en charge si ce n’est ces promesses faites à chaque campagne électorale comme nous dira Madani Tahar, ce membre actif au sein de l’association: “Nos jeunes ont besoin d’être écoutés et aidés et ce n’est pas les capacités qui manquent mais il suffit seulement de leur apporter une aide pour les voir réussir dans n’importe quel domaine”.

En attendant de voir cette troupe faire sa première représentation cette semaine à l’occasion de la célébration de la fête du 20 avril, les éléments de la troupe restent convaincus qu’ils réussiront dans leur parcours grâce à leur sérieux et leur abnégation. Alors souhaitons longue vie à ce nouveau né!…

Achiou Lahlous

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