L’emploi par la création d’entreprises

Partager

La CNAC au service des chômeurs promoteurs

Considéré comme outil incontournable, la CNAC intervient pour orienter, diriger, éclairer, les chômeurs promoteurs, à déjouer les implications de la récession économique ou bien celles des diverses restructurations qu’a connues l’outil de production algérienne, suite à une mise à niveau dictée par la nouvelle conjoncture internationale.C’est sans détours, ni démagogie que M. Moudoud a exposé un état des lieux du fonctionnement de la structure qu’il pilote, dont l’importance est plus que stratégique, du fait qu’elle intervient dans un secteur névralgique, le chômage et la création d’entreprises.La Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC) a été instituée par décret législatif 94.11, au bénéfice des salariés susceptibles de perdre leur emploi pour des raisons économiques ou autres. Cette structure est née dans un contexte assez particulier, qui dès 1994 la mise en œuvre des réformes économiques visant l’assainissement de l’économie algérienne, dans le cadre du programme d’ajustement structurel, souscrit par notre pays auprès des institutions financières internationales, ce qui a conduit les pouvoirs publics algériens à mettre en place un dispositif d’accompagnement pour atténuer le coût social des réformes engagées, ou plus de 1200 entreprises ont été liquidées générant 4 00 000 pertes d’emploi.C’est à ce niveau que requiert la prépondérance et l’utilité des missions de la CNAC, lance d’emblée M. Moudoud. Et de préciser que l’organisme en question est doté d’un conseil d’administration, où siègent des partenaires sociaux, des représentants du patronat public et privé, ainsi que des délégués du syndicat (UGTA) et ceux des pouvoirs publics.

Les missions essentielles de la CNACL’une des missions fondamentales que s’assignent la CNAC est le versement de prestation aux salariés privés d’emploi, conséquence des restructurations industrielles, puis l’encaissement des contributions des salariés et des entreprises par la voie CNAS. Comme aussi la réinsertion des allocataires qui forment l’une des filières majeures du système de protection sociale.La réinsertion professionnelle des protestataires de la caisse à travers un arsenal et une panoplie de mesures exigées et destinées à aider les chômeurs comme aussi les employeurs, dans l’optique d’envergure le fléau du chômage endémique, qui constitue la quintessence de la crise que traverse l’Algérie. En ce sens, la mise en branle d’une politique sociale et économique est accompagnée de mesures actives pour l’emploi et la création d’entreprises.Ces mesures se focalisent et la création de CATI/CRE par wilaya centre d’aide au travail indépendant (centre de recherche d’emploi), la mise en place de microcrédits et d’un fonds de garantie d’investissement. S’ajoute à tout cela, la prise en charge du dispositif des chômeurs promoteurs dont la tranche d’âge oscille entre 35 et 50 ans. Cette catégorie dispose d’atouts porteurs pour voir aboutir les projets engagés, du fait d’abord de la maturité et d’un savoir-faire.Le risque est totalement évacué, les chance de réussite sont plus qu’éloquantes, précise M. Moudoud.

Conditions d’ouverture des droitsLes postulants au dispositif que la CNAC gère et organise doivent être des chômeurs ayant perdu leur emploi pour des raisons économiques.“La condition d’éligibilité s’articule autour de plusieurs aspects. Il faudra que le chômeur prouve d’une affiliation à la CNAS, d’une période cumulée d’au moins 3 ans, avec confirmation à son poste de travail, justifier d’une cotisation au régime d’assurance-chômage, depuis au moins 6 mois avant le licenciement et ne pas avoir refusé un emploi ou une formation de reconversion, ne pas bénéficier d’un revenu procuré par une activité professionnelle et figurer sur la liste des salariés licenciés pour raisons économiques, visé par l’inspection de travail, être inscrit à l’ANEM depuis au moins deux mois, résidant en Algérie et être admissible à un régime de retraite. Ce sont toutes ces conditions qui permettent à ceux ayant entre 35 et 50 ans, chômeurs licenciés, de s’y engager dans le dispositif CNAC,” a déclaré M. Moudoud en substance.Le contexte socioéconomique de la wilaya de Tizi OuzouLa wilaya de Tizi Ouzou, forte de ces 1200 villages reposant sur une assiette foncière de près de 3 000 km2, recèle plus de 1 282 000 habitants, dont la densité est la plus forte en Algérie et au monde entier en zone montagneuse qui s’élève à 433 habitants au km2. La région qui dispose d’une forte tradition d’immigration (locale, magrebine et surtout en France depuis 1954), où il est estimé que plus d’une personne sur deux, travaille ou subsiste grâce aux ressources procurées en dehors du territoire de la wilaya. Le relief est une zone très montagneuse donc à faibles ressources naturelles en dépit d’une acceptable pluviométrie. Les revenus sont plus tirés des retraités de France, et des activités commerciales et industrielles situées dans les wilayas limitrophes à Tizi Ouzou. «N’empêche, la population locale dispose d’un bon niveau de qualification, sa position géographique, à proximité de la capitale et des aéroports et des infrastructures portuaires, lui font compenser un déficit lié aux raisons intrinsèques. La disponibilité d’infrastructures importantes (barrage, réseau télécom, réseau routier, énergie électrique) et les potentialités touristiques de montagnes ou balnéaires, la richesse du mouvement associatif et le capital d’expérience syndical et de luttes politiques avec en prime un pôle universitaire de 30 000 étudiants, tous ces atouts font que la région peut réussir un décollage économique pour en être un pôle industriel important qui d’ores et déjà, les domaines de l’électroménager, d’électrotechnique, la confection, l’artisanat, l’industrie pharmaceutique, le tissu PME/PMI, assez dense, connaissent un florissement dans la régions», a tenu à rappeler le directeur régional de la CNAC. C’est dans ce contexte général, caractérisé d’un côté par des difficultés et de l’autre par les opportunités, que le phénomène du chômage doit être cerné et traité, ce que la CNAC s’évertue à être au service des chômeurs et de la région”, insiste M. Moudoud

La CNAC a versé 2 milliards de centimes pour le PNRl Dans le volet du plan non-rémunéré (PNR), la direction régionale de la CNAC a versé au profit des promoteurs un montant de 2 milliards de centimes, a indiqué M. Bélaïd Moudoud. Le nombre de bénéficiaires de cette formule à Tizi Ouzou s’élève à 38 selon l’orateur.

Un observatoire économique régionall Lors de la sixième édition du Forum, le directeur régional de la CNAC a déclaré qu’«il est prévu au cours de cette année la mise en place d’un observatoire économique régional».L’installation de cet observatoire se fera avec la coopération de la Chambre des métiers de la Vendée (France).Les missions de cet organisme selon Bélaïd Moudoud sont principalement d’organiser l’information économique, de disposer de l’instrument économique et de répondre à la demande des acteurs locaux en matière de prestations de services et d’informations économiques de la région.«L’observatoire s’érigera comme un outil de développement local, dès lors que l’information est très indispensable», souligne l’orateur pour cerner toutes les potentialités, les richesses et les besoins de la région. «Il sera un lieu de concertation et de propositions de tous les acteurs qui s’impliquent dans le développement», conclut l’orateur.

M. A. F.

Partager