Cette année, le Comité de la société civile d’El Kseur a célébré le double anniversaire du Printemps berbère 1980 et du Printemps noir 2001 en rangs dispersés. Il faut dire que la candidature de leur porte-parole aux législatives du 17 mai prochain a engendré cette malheureuse division.
Le jeudi après-midi, les délégués réunis en “cellule de crise” accompagnés d’un parent de martyr ont organisé un meeting populaire sur l’esplanade de la mairie. D’abord, ils ont fait un bref rappel des différentes étapes du Mouvement citoyen et de leur comité local.
Puis, ils ont dénoncé publiquement “les agissements” de leur ancien porte-parole qui “utilise le Mouvement citoyen et le sang des valeureux martyrs de la dignité comme rampe de lancement de sa carrière politique”. Enfin, ils ont demandé aux citoyens de “rester vigilants, unis et continuer dignement le combat jusqu’à la satisfaction de la plate-forme d’El Kseur”. Vendredi matin, l’appel à la grève générale et à une marche populaire suivie d’un meeting de Ali Ghebi n’a pas trouvé d’oreilles attentives. D’abord, tous les commerces étaient ouverts. Puis, ils étaient seulement une trentaine de personnes à battre le pavé sous le regard indifférent du public. M. Gherbi a prononcé un discours portant sur l’historique du Mouvement culturel berbère où il regrette la démobilisation citoyenne. Et il impute la faute à ses anciens camarades du mouvement qu’il a qualifiés au passage de “jeunes-mineurs et de “mauvais comédiens”. Enfin, il annonce aux présents qu’“il ne reste que huit délégués sur les 126 qui on constitué le CSC d’El Kseur”, mais il demeure “porte-parole jusqu’au 26 avril”, début de la campagne électorale, date à laquelle il “désignera un intérimaire”.
Meziane K.