Ali Toubdji prépare son troisième album

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Mais, il est toujours utile d’apporter sa pierre à cet édifice qu’est l’art en général et la chanson en particulier.

Et Ali Toubdji est de cet avis. Auteur de deux albums sortis en 2004 et 2005 et intitulés “Iyad iyad” et “Saha d yem”, Ali ne compte sans doute pas s’arrêter en si bon chemin et il est sur le point de produire un troisième album. Pour lui, l’amour est indissociable de la vie et est un thème inévitable, il se voit lui consacrer la part du lion particulièrement dans le second album, où six titres sont totalement dédiés à Eros, le Dieu de l’amour. Même si ce Dieu de la mythologie grecque ne comprend rien au kabyle, ces titres sont intitulés : “Ouh ouh alalla”, “Saha d yem”, “Anech it zehhdh”, “mebruk fell ak ay ahbib”, “skud imeqqaragh rwah”, “Alkhirim ay telhid”.

Le premier produit, quant à lui, comporte quatre titres d’amour “Iyad d iyad”, “Khas ur i tennidh”, “Ma baadagh fellam” et “Lemri” et deux autres du social “Tinuqlin” et “Lemmer Bghigh”. Et il le justifie par le fait qu’on ne peut imaginer une vie sans amour. Concernant ses passages à la radio et à la télévision, il affirme qu’il a déjà des clips qui sont passés à BRTV, mais pas encore à l’ENTV. Et ce n’est facile quand on n’est pas connu. C’est la raison pour laquelle il hésite pour produire le troisième album, il faut des moyens et attend qu’un éditeur le prenne en charge.

Il n’écarte cependant pas l’éventualité de chanter du non-stop si la nécessité se fera sentir, mais il chantera ses propres créations, car dit-il, le non-stop ne doit pas être pris à la légère, il faut du sérieux, et il ne sera pas tenté par le jeu des reprises qui devient légion chez d’autres. Ce natif d’Aït Imghour, dans la commune de Mechtras, rejette le fait que d’autres ont déjà enterré la chanson kabyle, et il dit qu’elle n’est pas dégradée, mais ces mêmes reprises l’ont gangrené. Toutefois, à ce jour, il y a toujours des noms qui l’ont hissé et chaque génération a ses porte-fanions.

On ne peut pas ne pas citer Zedek Mouloud, une de ses idoles dont il aurait aimé chanté “Wissen tedhsidh wisssen ma thernedh”. Il cite également Brahim Tayeb, Si Moh, Hacène Ahrès et autres. Ali pense que l’artiste doit être à l’avant-garde de la société.

Il est aussi le miroir et l’éducation comme nous avons été tous bercés par eux durant notre enfance. Il ne peut omettre de citer Aït Menguellet, Matoub et Cherif, Hamani qui l’ont marqué.

En conclusion, il souhaite le réveil des Kabyles et que la paix, la solidarité et l’amitié reviennent avant de remercier la Dépêche de Kabylie qui aide les artistes.

Salem Amrane

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