Depuis son érection au statut de daïra à la fin des années 90, le centre-ville de Tizi Ghennif connaît un essor considérable en matière du développement du commerce dans toutes ses variantes, notamment la réalisation de locaux commerciaux privés.
Cependant, du côté des collectivités locales, c’est une inertie. A commencer par le marché hebdomadaire qui se tient chaque samedi. Même si celui-ci figure parmi les marchés les plus importants de la wilaya de Tizi Ouzou, on constate tout de même qu’il n’a pas subi de changement depuis des lustres.
Quant à l’idée de réaliser un marché couvert, elle a été étouffée dans l’œuf. En effet, si le choix du site est à saluer, les travaux ont été arrêtés depuis près de dix ans. “C’est un projet qui a été lancé juste après le mandat des élus de 1997. Vous voyez que les poteaux réalisés à coup de millions de centimes sont là. Ils sont témoins de la souffrance de ce projet. Depuis, deux assemblées ont succédé à la tête de cette APC, personne n’a osé le relancer. Et pourtant, c’est un lieu qui rendra beaucoup de services aussi bien pour les clients que pour les commerçants”, remarque un citoyen attablé sur la terrasse du café qui surplombe ce site.
Et d’ajouter : “Quand on ne peut pas gérer, pourquoi on se présente à chaque élection ?”. Effectivement, même si le financement du projet était épuisé, il faudrait convaincre les autorités de wilaya en vue de réévaluer l’enveloppe, sinon une assemblée devrait réfléchir aux moyens de financement bien avant toute autre chose.
Car, aujourd’hui, des sites ont été choisis, puis laissés à l’abandon. Pourtant, ce genre d’activité trouve toujours de preneur surtout que l’ancien marché occupe un terrain assez vaste qui servirait à la réalisation d’autres projets. A Tizi Ghennif, tout le monde attend la relance de ce projet.
Amar Ouramdane
