« La commission des recours s’est penchée sur le dossier mais a retenu le principe de revoir ce dossier, dimanche, pour un complement d’informations », voilà, en substance, l’avis de Hamid Heddadj concernant l’affaire Harkat. Si cette déclaration est loin d’être un scoop, il n’en demeure pas moins qu’en plus de la décision de faire rejouer le match ou pas et à qui iront les trois points du match, chose que les deux présidents des clubs concernés rejettent dans le fond et dans la forme, on a appris également que les officiels du match JSK-CRB seront sanctionnés pour n’avoir pas fait leur travail correctement.
Cette décision a été prise par les instances de la Fédération algérienne de football à la suite de la réunion tenue mercredi passé, en son siège à Dély-Ibrahim. Le président de la FAF qui était l’invité de l’émission Chaîne II n’est pas allé avec le dos de la cueillère pour affirmer que les prétendues pressions que subirait la Ligue nationale de football ne sont que de pures supputations. « Il n y a aucune pression. Dans un premier temps, la commission a étudié les attendus qui ont amené à la première décision. Maintenant que la commission juge qu’un complément d’informations est nécessaire pour prendre une décision, alors on verra après étude de ces données », a-t-il dit pour justifier le report qui n’a pas convaincu grand monde.
De plus, une affaire comme celle-ci qui a soulevé le tollé général aussi bien à Belcourt qu’à Tizi Ouzou, allait provoquer des heurts sérieux au vu des déclarations des deux présidents de clubs dont l’un a menacé de boycotter le championnat et l’autre de ne jamais rejouer le match, arguant du fait que le club qu’il préside n’avait pas à payer pour une erreur faite par l’administration.
Ce pourquoi, il fallait faire le rapprochement entre la gravité de la situation et cette manie des instances sportives à se rejeter la balle. Par ailleurs, le retard accumulé pour trancher dans cette affaire pouvait être évité si la Ligue avait pris en considération l’erreur établie des arbitres. Dans ce cas, ni la JSK ni le CRB ne doivent être sanctionnés. Un cas de jurisprudence que les membres de la commission auront du mal à trancher.
Faire rejouer le match n’arrange nullement l’affaire des Canaris qui ont bel et bien gagné cette rencontre.
Et le CRB qui s’estime dans ses droits refusera certainement de le faire, revendiquant de fait, les trois points du match. Aujourd’hui, en se penchant sur cette question cruciale, il est fort possible que les membres de la commission auront vraiment du mal à en finir avec cette affaire qui a trop duré.
A moins que des arrangements soient faits avec les deux présidents pour qu’ils acceptent de rejouer, histoire de sauver la face de cette fédération qui, faut-il l’avouer est à créditer d’une mauvaise note.
Yannis Zafane